Pages

vendredi 22 janvier 2010

L'(e double) effet Kiss Kool...

Vous connaissez tous (enfin je parle de ceux de plus 25 ans), cette pub vue, revue, sur-revue qui vous promet deux effets hyper rafraichissants avec ce bonbon. C'est devenue une communauté d'expression que de dire "tiens le double effet kisskool"... Mais pour de vrai, autant le premier effet on le sent assez bien (c'est un bonbon soit-disant mentholé extrême, la base c'est au moins qu'il soit un peu mentholé), autant le deuxième, on est la majorité à l'attendre encore, non ?

Ben je ne fait plus partie de la majorité, et ce depuis ce matin 5 h 45 !

Comment j'ai atteint la découverte suprême ?

Ben on a pris un chiot bien sûr ! Vous ne voyez pas le rapport ? M'enfin un peu d'imagination que diable...

J'explique : depuis 18 mois on s'interroge sur "prendre ou ne pas prendre ? tel est le chiot, telle est la question" On a finit par se mettre d'accord sur prendre. Puis par se mettre d'accord sur la race (je vous raconterais nos atermoiements respectifs dans un autre billet). Résultat, le 19 janvier 2010, arrive KissKool dans notre escarcelle entrée.



Premier effet : C'est "rafraîchissant"

Surtout quand il fait -2° et que depuis 20 mn on le félicite parce qu'il a eu la bonne idée de pisser en dehors du bac à fleurs...

Deuxième effet : c'est très "vlam dans ta patte tête"


Ce matin, 5 h 30 - je le remercie de me replonger dans les souvenirs des petites heures du jour - le chien s'était échappé solide dans la cuisine.

- Mon réflexe primaire : ouvrir la porte et le mettre dehors
- Mon réflexe secondaire : refermer la porte
- Mon réflexe tertiaire : oublier le chien !
- Bilan : paf je lui coince la patte !

Résultat : je passe en mode grosse panique "mémère-à-son-toutou" hystérique, je réveille la maison en hurlant "j'ai coincé la patte du chien dans la porte", le chien jappant à fond de sono ; mon mari, rentré à minuit d'une réunion à perpette se jette hors du lit, moi toujours hystérique, "je lui ai cassé la patte, j'suis trop nulle, j'suis trop nulle, j'suis trop nulle, je l'emmène chez le véto" (j'y allais en chemise de nuit hein, tant qu'à faire).

Là mon mari reprend les choses en main ( il avait moyennement envie de me savoir quasi à poil chez un mec sympa soit, mais pas super intime non plus), et me dit :

- "Là le véto il est fermé"
- "mais non, c'est comme les hôpitaux, y'en a forcément un de garde !"

Je cherchais frénétiquement le n° du véto en même temps, je trouve, pfff, écrit trop petit je n'arrive pas à le lire, aaaaaaaaahhhhhhhh je me meure, non en fait j'ai oublié mes lunettes, une fois les binocles posées sur mon nez, ça va mieux, n° du véto, message blabla, n° du véto de garde, composition, dring à l'autre bout...

- Le véto : "Allo"
- Moi limite en pleurs, en apnée émotionnelle : "je viens de coincer la patte de mon chiot de 8 semaines dans la porte, faut que je vous l'emmène" pour rappel quand j'ai entre 6 et 7  h de sommeil, me faut deux litres de café pour parler normalement, alors là, avec à peine 5 h, vous imaginez le tableau !
- Le véto,: "Il respire ?" il m'avait immédiatement classée dans la case folle-hystérique-maîtresse-d'un-unique-chiwawa-astre-de-ses-jours
- Moi : "euh oui"
- Le véto : "donc il n'y a pas d'urgence vitale ?" sur le ton du : j'aime les animaux, c'est pas le problème, mais me lever à 5 h du mat pour aller faire une radio de la patte à un chiot de 8 semaines qui finalement n'a rien, si y'avait moyen d'éviter, j'aime autant
- Moi :  "euh non"
- Le véto : "Quelle est la race du chiot ?"
- Moi :"un berger Appenzell"
- Le véto : "Madame,  ce sont  des chiots très démonstratifs, ils jappent fort, longtemps, mais sans obligatoirement de rapport avec la gravité de leur blessure, ça n'est pas forcément cassé. Quand vous vous coincez le doigt dans une porte, ça vous fait mal, mais vous ne foncez pas pour autant aux urgences ?"
- Moi : "euh non" (l'hystérique mémère-à-son-toutou-adoré-chéri-qu'elle-aime-par-dessus-tout- laisse peu à peu la place à la culpabilité logique d'une mère de famille dont le gosse vient de se gameler dans l'escalier parce qu'elle y avait laissé la bassine de linge)
- Le véto : "Vous avez de l'aspirine ?"
- Moi : "euh oui" (mais comment sait-il que j'ai une put** *de migraine lui ?)
- Le véto : "Vous avez des enfants ?"
- Moi : "euh oui" (là à 6 h du mat, je vois pas bien le rapport)
- Le véto : "Vous allez confiner le chien dans un endroit calme, vous allez lui donner une dose d'aspirine enfant fonction de son poids et attendre 8 h 30 que le cabinet du docteur Leblanc ouvre, vous le conduirez là-bas à ce moment là.. Ca va aller, ne vous inquiétez pas" (le gars là, tu sentais bien qu'il maitrisait la situation et qu'il avait envie de se rendormir).
- Moi  : "Maintenant que vous le dites, ma réaction est en effet disproportionnée, je vous remercie de m'avoir aidé à voir les choses plus calmement." (je commençais à me rendre compte que je venais de me donner en spectacle au téléphone à 5 h 30 avec un parfait inconnu mais à qui j'avais donné mon nom, je voulais pas non plus finir de ruiner ma réputation)
- Le véto : "Pas de problème, c'est aussi notre métier - de calmer les folles hystériques qui ne voient pas un bouvier appenzel en travers de leur porte -, tenez moi au courant si après un câlin et sa dose d'aspirine il jappe toujours, mais ça devrait aller."

Aspirine en pipette pour le chien, câlin de 5 h 45 à 7 h 45... là, il galope comme un cabri chiot en parfaite santé dans le jardin...

J'suis une truie fluorescente !


Ps : à toi, passant inconnu qui in petto commente l'irréalisme total de ma compassion humaine rapport à Haïti, sache que je ne suis pas forcément aussi truie que je veux bien te le raconter...

1 commentaire: