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mercredi 11 janvier 2017

La médecine, le soignant et l'autruche...

Je n'ai pas un parcours médical simple (je relativise, par rapport à mes cops, on va dire que j'ai trimbalé un peu plus d'emmerdes sans que ça ne soit gravissime).

Au fur et à mesure de mon existence j'ai pu voir combien mon parcours personnel pouvait avoir d'influence sur mon parcours médical.

Enfant ça allait bien dans ma vie, donc ça allait bien dans mon corps. Donc j'étais suivie sans problème.

Ado, idem, même si je suis passée par quelques errances, j'ai toujours trouvé le bon médecin qui savait me remettre dans le droit chemin.

Adulte les choses changent... 

En 1992 je me marie, ça arrive comme ça, mais plutôt comme une nécessité sociale. L'ex est formaté à l'égoïsme, la domination et un brin de perversité. Mais ça je ne le saurais que plus tard, bien plus tard.  Peut-être que mon corps le savait avant moi esprit, toujours est-il que je commence une série d'ennuis physiques, tachycardie, stress intense (que je mets sur les relations avec ma belle-famille) et puis une première grossesse compliquée, alitée, médicalisée, alors que je ne suis pas certaine avec le recul d'en avoir eu besoin. Les médecins se succèdent, ne voient rien d'anormal, je finis par croire que je vais bien.

En 1994 je fais une belle dépression post-partum, Que tout le monde ignore, voir condamne. Comment puis-je être déprimée alors que : j'ai un bébé magnifique - qui ne dort que par tranches de 20 mn ; un mari parfait - qui part bosser - mais pas que - le matin à 7h et rentre à 21h et se rajoute des déplacements; que je suis à la maison - un appart que je n'ai pas choisi dans le 18e coincé entre les dealers et le commissariat; que je n'ai pas besoin de bosser - donc que je n'ai pas de vie sociale. L'ex tente de me faire interner suite à une prise un peu élevée d’anxiolytiques mélangés avec une bière. Le médecin est prêt, reste à avoir un second avis, qui est refusé. Retour à la maison. Sans suivi. 

En 1995, deux fausses couches. Puis une grossesse à terme, moins compliquée que la première. Mon médecin voit bien que je suis renfermée, le dessin de l'ex commence à prendre forme. mais secret médical oblige, elle ne dit rien, à personne... Nicole Ferroni dirait que j'ai eu des problèmes d'escaliers; Je me heurte régulièrement aux marches, verbales, puis physiques. Je te laisse regarder.  

En 2000 on déménage en province. Je n'ai donc plus de médecin. Plus de soignant non plus (dentiste, gynéco, kiné.)

En 2001 je fais une GEU, et c'est un bienveillant qui me reçoit ce jour là aux urgences. Sans lui je serais morte. Et en mai 2001 ça n'aurait pas eu d'importance pour l'ex. Je serais morte et c'est tout. Mais ce médecin n'a pas envie que je meure, j'ai deux enfants, petits, il n'a pas envie que je meure. Il me sauve. Je suis sauvée physiquement mais ma tête reste prisonnière. J'ai le même médecin traitant que mon ex, ils sont potes. Je ne dis rien, il ne voit rien. C'est bien comme ça.

En 2001 je quitte l'ex, en 2003 j'accouche d'une petite fille. On démarre une autre vie. Elle est suivie, j'ai un médecin. Un dentiste. Des soignants.

En 2009 je me retrouve paralysée du bras gauche, 10 ans à refuser de voir ce que j'avais subi; Le bonze ouvre une première porte. Puis une seconde. Puis peut-être que j'ai ouvert les portes trop vite.

En 2010 je fais une pancréatite... Une grosse. Une de celle qui ne passe pas inaperçue. Mais je ne tombe pas sur un bienveillant; Au contraire, je ne suis qu'un cas. Ce n'est qu'un sauveur. Il m'ignore, considérant son travail accompli après l'opération. 

En 2012 . En juillet. Le 7, je perds mon père. Le 11 juillet mon anniversaire se fête au diner d'obsèques. Et je m'oublie. J'oublie ma vie, mes anniversaires, mon corps.

4 ans. Je ne veux plus qu'on s'occupe de moi. Je veux juste qu'on me fiche la paix. Je ne veux pas qu'on rajoute des "c'est pas bien" à ce que je vis. 4 ans sans suivi ou à peine. 

Malgré tout je lis, notamment des blogs. Je découvre "Alors Voilà". Je l'aime bien moi, ce médecin-lion. Je me surprend à retrouver des choses, des histoires, des chemins. A me dire que c'est ça que j'attends de la vie. De l'humain. du respect, mais je ne suis pas encore prête à me battre pour ça.

En 2016 j'ai 50 ans. Le 23 décembre je reçois un cadeau de la part de celle qui est et restera la plus fabuleuse des amies. 

Résultat de recherche d'images pour "alors voilà mille et une vies des urgences"En 2017 je prends rendez-vous chez le dentiste. J'y suis allée hier, avec ce bouquin sous le bras. Hier j'ai pour la première fois reconnue ma négligence, discuté de mes craintes, écouté ce soignant qui me disait avec bienveillance que j'avais fait l’autruche. Je lui ai aussi dit que oui, il me culpabilisait un peu, mais que je comprenais pourquoi. Alors on a parlé de Baptiste Beaulieu, des problèmes qu'ont les médecins à reconnaître la peine des malades et de leur entourage. On a aussi parlé différence, handicap, découverte, richesse humaine. Je ne suis  pas guérie, mais je ne suis plus prisonnière de mes peurs. Merci à  toi Baptiste 




lundi 25 avril 2016

La sortie BGB et Belvita

Nous avons reçu samedi, une amie de notre fille et sa maman.

La maman bonne vivante, sympa comme tout vient avec des fleurs et un madiran. Elle a donné les fleurs à l'homme parce que j'étais en train d'ouvrir le madiran.

Peut-être aurais-je du mettre les fleurs dans l'eau...  Le madiran, c'est parfait pour la calvitie interne.

Dimanche matin j'ai émergé avec les cheveux qui poussaient à l'intérieur. Pas fort mais quand même.

Pourtant il fallait bien que j'aille courir, je me l'étais promis à moi-même et comme je fais peu de promesses je les tiens toujours.

Pourquoi aller courir ? Parce que Peau d'Ane et moi nous remettons ça : Aller sur la lune avec des palmes, (je m'en tiens au 5km rose - ma dernière sortie datait de juillet si on excepte les 3 sorties de la semaine dernière)

L'entrainement avec une bébé gueule de bois (BGB) c'est pas terrible. Mais je me disais qu'avec les bons conseils de la diét ça le ferait tout seul. Elle m'avait recommandé un petit paquet de Belvita pour ne pas courir à jeun.

Sache le,; le Belvita c'est dégueulasse pas bon. On dirait du biscuit pour chien (je sais à quoi ça ressemble je donne des biscuits à mes chiens,  Bénou je t'arrête, je n'ai pas goûté le biscuit pour chien mais ça ressemble vraiment à un Belvita, crois moi sur parole). Je suppose aussi que ça en a le goût, parce que berk berk c'est pas bon du tout. C'est à la frontière entre la biscotte et le pain trop grillé version aplati par une voiture. A part pas bon ? Je n'ai pas eu de coup de mou, pas faim non plus plus de 4 h après le petit déj.

Alors j'ai sorti ma veste fluo (j'étais assortie au colza tiens) et bim, il s'est mis à pleuvoir. Des fois hein quand même c'est pas de bol.

Tu ne le crois pas  que je sois sortie par 8° sous la flotte avec du vent et une gueule de bois ? La preuve :

Comme d'hab, vitesse de tortue mais toujours plus vite que celui qui n'a pas quitté son canapé Je n'ai aucun souci à être cataloguée de lente parmi les pas rapides. Pour rappel je n'ai aucun ego. Je suis juste têtue. Très. Trop ? M'en fous. J'ai dit que je reprenais la cap, je reprends la cap.




jeudi 7 avril 2016

De 1 à 10...

Billet noir (enfin gris foncé, mais à ne pas lier à mon humeur du jour)

Il m'a été demandé de codifier ma douleur sur une échelle de 1 à 10.

Je crois bien qu'après la question "ça vous fait mal quand j'appuie là ?" (et que ma main arrive à 3 cm de la mâchoire du kiné) c'est la deuxième expression la plus crétine que je connaisse dans le milieu médical.

D'accord c'est quand même mieux qu'il y a quelques années où la douleur faisait partie du traitement.

Mais c'est tellement difficile de repndre à cette question !

C'est quoi une douleur à 10  ? Ou même une à 5 ? D'une personne à une autre, d'un traitement à un autre, la réaction, la sensation peut être tellement différente.

Ai-je déjà eu mal à 10 ?

Peut-être le jour où enfant, un salopard d'interne m'a recousu la joue à vif en 0.7 parce qu'on était le premier mai et qu'il n'avait pas envie de perdre son temps à m'anesthésier en local ? (Mon père a déboulé en salle de soins et a failli lui démonter la tête)

A moins que ça ne soit celui où, à peine plus grande, je me suis coincée le doigt dans la baie vitrée de l'appartement, laissant mon doigt tout aplati mais pas cassé ?

Ou alors celui où en jouant à chat perché j'ai tourné la tête trop vite en montant sur le banc de pierre et mon nez s'est fracturé contre le mur en béton ?

Sauf si c'était le jour où mon ex m'a propulsée contre le mur de la cuisine, me fracturant l’omoplate et déplaçant les plaques de ma boite crânienne. En même temps comme  il a tenté de m'étrangler ce jour là,..

Quoiqu'en y réfléchissant, il y a eu aussi cette nuit d'octobre 2010, et les jours qui ont suivis, où même ma respiration n'était que douleur.

Ai-je donc déjà eu mal à 10 ? Sur l'instant peut-être. Puis la douleur descend, ou alors on s'habitue, ou finalement c'était pas ça 10.

Aujourd'hui je ne sais pas ce que c'est que d'avoir mal à 10. Mais je sais ce que c'est que d'avoir mal à 1 voir 2, ou peut-être 4.

Depuis un mois mon quotidien est passé de 3-5 à plutôt 2-3, avec quand même un 4, peut-être 5 une fois par semaine.

Alors j'ai déjà du avoir mal à 10, mais j'ai oublié.


samedi 5 mars 2016

Repères...

En matière alimentaire je suis en souffrance quasi quotidienne depuis 5 ans .

Le gastro m'avait dit "Faut compter deux ans deux ans et demi pour être stabilisé, après vous serez fixée sur ce qui est possible ou non". Oui, ben pas grand chose de possible en fait. J'ai mis 4 ans avant de pouvoir remanger une orange par semaine...

Côté souffrance ça pouvait aller d'un simple inconfort à être pliée en deux, voir un aller-retour aux urgences pour vérifier les marqueurs. Ou une échographie pour constater que le pancréas n'était pas flou et les nécroses stables.

Disons, pour faire court :  je ne me m'amusais pas tous les jours à table.

Conclusion, je me suis rabattue sur les trucs "stables", le sucre, le gras, les féculents. C'est idiot je sais, mais quand tu n'as plus qu'un éclair au chocolat qui ne te rend pas malade tu as tendance à focaliser dessus. Au bout d'un moment l'éclair au chocolat, tu ne peux plus le voir en peinture, remarque.

Hier j'étais donc chez une diététicienne. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Sincèrement je ne sais pas, j'ai attendu d'être stabilisée, j'ai fait confiance au gastro, j'ai eu d'autres trucs à gérer aussi. Mais hier j'y étais.

Au téléphone elle m'avait demandé d'expliquer ce qui m'amenait à la consulter, j'ai expliqué, elle a dit "ah oui, quand même. Il vous faut les bons repères donc".

La consultation a été un peu longue. Elle a expliqué comment je fonctionnais de l'intérieur et comment ce que je croyais bien faire n'était pas tout à fait "bien fait". Pas de culpabilisation, du tout, aucune. Ca n'est pas l'air d'être le genre de la dame.

Elle m'a aussi expliqué ce qui provoquait les symptômes, le mal absolu étant les sorbitol / mannitol et consorts qui sont des poisons pour les intestins fragiles. Ces composants chimiques ne sont ni absorbés par l'organisme,  ni synthétisés et restent posés sur les intestins. Ils agressent les parois, s'accumulent et le foie ne peut plus aider à les éliminer - puisque dans mon cas, la vésicule biliaire n'étant plus présente mon relais digestif se fait par le foie, pas fait pour ça.... Ils provoquent (pas glamour à suivre ) : ballonnements, diarrhées, crampes, spasmes haut et bas, nausées, indigestions, météorisme. Et chez moi ils sont vraisemblablement néfastes sous forme de traces. Je ne te fais pas la liste des produits concernés par ces saloperies (qui le sont dans mon cas précis mais peuvent être sans effet pour d'autres). Ils sont dans tout, tout, tout, les gâteaux, les boissons sucrées, les sodas - tous et encore plus dans les 0, tous les produits allégés, tous les plats préparés, toutes les sauces, toutes les conserves cuisinées, les chewing-gum, les bonbons, les aides culinaires - type fond de veau, volaille, poissons.  Les pâtisseries même artisanales puisque les pâtissiers achètent des bases  et des produits extraits - blanc d'oeuf en poudre, lait lyophilisé. Et au restau aussi (les sauces sont rarement faites "maison" à partir de produit frais). Tu vois là comment je me suis empoisonnée lentement mais sûrement.

Alors oui, ça ne n'est valable que pour mon cas, mais je me dis que quelqu'un qui consomme de l'industriel peut aussi se sentir concerné parfois.

L'autre "mal" absolu c'est les crus et les bios ! Oui, tant légumes que fruits. Dans crus on intègre les "entiers". Moi qui croyait bien faire avec ma pomme, ma poire, mes clémentines et mes légumes verts ! Donc dans mon cas, les fibres sont mieux "digérées" après transformations, la mastication n'étant pas forcément suffisante. C'est mieux quand j'amène le produit à coupé, râpé, cuit, mixé. Et dans tous les cas, il faut absolument que je les enrobe avec des féculents (au cours du repas pas avec). Parce que le féculent c'est le bien pour moi. C'est lui qui est le seul élément qui ne déglingue pas mon intestin, Et t'oublies les céréales complètes qui sont trop complexes. Donc pain blanc, oui, mais le matin seulement, voir un peu à midi, jamais le soir. Les gâteaux fait maison, ceux dont je maitrise la composition (et les brioches, petits pains à la levure fraiche, pas sèche), les compotes aussi, les salades de fruits, les salades composées avec des pâtes, du riz, de la semoule, les fromages (oui oui les fromages) et le truc que je peux garder à raison de 3 cc par jour c'est le nutella. Pas de trop de produits bio (parce que le bio c'est bien, mais c'est blindé de bactéries et les bactéries c'est pas du tout la came de mon intestin).

En matière de repère j'ai tout à ré-apprendre.

Donc elle m'a interdit les allégés (je n'en prenais jamais), l'industriel (m'en fous, j'étais déjà pas fan, là c'est plié mon robot va fonctionner tous les jours), et je dois me faire plaisir bordel. Arrêter d'avoir peur.

Le principe pour les 3 prochaines semaines  c'est :

- café au lait le matin, ou thé, 60 g de pain blanc, confiture
- à 11h (puisque je mange à 13h) un yaourt + une compote OU des oléagineux 
- à midi féculents  + viande + fruits OU légumes
- goûter avec ma fille (80 g de gâteaux maison, éventuellement 3 cc de nut)
- diner féculent + fromage et éventuellement un fruit OU une compote OU une crudité
- et les bons jours, je peux rajouter un peu de chocolat le soir (si j'ai envie, besoin)
- les apports hydriques, de l'eau peu minéralisée, un peu de sirop, on évite les compos industrielles (mais si 90% de flotte dedans, je peux y aller) , pas d'eau gazeuse, ça fait gonfler et ça ballonne et ça fait mal.
- l'alcool me diras tu ?  C'est mieux sans bulle (mais après tout, une coupe de champ si ça me fait envie, ben ça me fait envie quoi) c'est mieux pas tous les jours (ça tombe bien, je ne crois pas avoir de problème d'alcoolisme).

Les quantités, à peut près comme je veux (200 de féculents, ça fait une grosse assiette quand même). Mais dans cet ordre là et je ne m'oblige à rien d'autre. Pas de balance non plus, je ne suis pas là-bas pour perdre du poids mais pour arrêter d'avoir mal une fois sur 3 quand je mange.

Je verrais bien ce que ça va donner. Elle est confiante, mon cas n'est pas simple mais pas désespéré, moins qu'un désordre alimentaire pathologique. Et si ça se trouve dans 4 -5 mois je n'aurais plus besoin d'elle.




mercredi 24 juin 2015

Princesses...

Nous l'avons fait !

Après la lune avec des palmes, dimanche dernier c'était la course des Princesses.

Je ne vous ferais pas du tout le même résumé qu'Agdel parce que ma course je l'ai faite derrière et que j'ai à peine vu les marqueurs de kilomètres parce que trop de filles me doublaient.

Alors oui et re-oui j'étais ravie (et j'ai encore beaucoup de plaisir à y repenser) d'avoir partagé ça avec Agdel, OuietAlors et Mamanlit (parce que même si elle n'était pas physiquement avec nous, elle l'a été tout le long des entraînements et toute la journée de la course).

C'était vraiment bien d'avoir reçue Anne à la maison d'autant qu'elle est arrivée les mains pleines d'attentions pour chacun de nous. Ca m'a confirmé que nous sommes amies dans la vie. Pas juste en virtuel. Elle est venue en toute confiance, nous l'avons reçue de même. C'est rassérénant de savoir qu'il n'y a pas d'ajustement, de tension, de distance de "sécurité".

Idem pour Agdel.  Ma maman était avec nous, mes enfants, mon mari et la voilà qui propose un pique-nique chez elle, parce que c'était sur notre route du retour. Et que ça allait être plus confortable qu'assis dans l'herbe. Avec son mari, ils ont donc trimballé leur glacière de pique-nique pour finalement aller l'ouvrir chez eux en même temps qu'ils ouvraient leur maison pour des "invités surprises".

Mais oui j'ai souffert, pas physiquement (quoique) mais moralement, parce que je me suis faite doubler par 2 000 gonzesses. Que je les voyais passer en continu sur ma gauche et sur ma droite aussi et que plus j'avançais plus il y en avait qui me doublaient.

Je savais que j'allais finir, je le voulais et j'ai assez bien géré même la côte pleine d'herbes. La distance, voilà c'est bon, je sais que je la fais. Mais la vitesse, Seigneur la vitesse ! Je suis un vrai escargot.

On me dira et on m'a dit "mais il y en avait plein d'autres derrière". Oui, soit, il y en a aussi plein qui n'ont pas fini. Mais parmi les V1 qui, avec un an d'entrainement - un an quoi ! pas 2 mois, pas 4 courses, non 74 courses d'entrainement - a fini derrière moi ?

Heureusement que je n'ai pas d'ego, sinon je n'aurais jamais franchi le 3e km.

Je ne suis pas triste, ma famille était là, mes amies étaient là. Mais depuis 3 jours je me dis que j'ai été mauvaise. Et je me demande si ça vaut le coup que je continue.

Je vais continuer, parce que je déteste rester sur un échec. Mais fichtre, ça m'a bien bien cassé le moral.

mercredi 27 mai 2015

Le TBC...

TBC comme ça, si ça ne te dit rien, c'est normal.

Même moi, ça ne me disait rien jusqu'à il y a quelques mois. D'ailleurs j'avais vite oublié ce que ça pouvait être.

Jusqu'à ce que Nath au Japon me replonge dedans avec une photo. Avec cette photo :

 
Soniaj'saisplusquoi
 
 
Alors sache que je trouve cette Soniaj'aisplusquoi totalement barrée, pour ne pas dire parfaitement dangereuse. Et que ses milliers de followers sont tout aussi jetées qu'elle, exhibitionnistes (comme elle hein) et des pros du Photoshop (elle itou)
 
Donc TBC c'est Top Body Challenge... Oui madame rien que ça.
 
Un programme que tu commences avec des dizaines de milliers d'autres et qui est censé te faire obtenir un corps de déesse en 12 semaines chrono. Donc nutrition à la con et exos de dingos... pour une somme (modique) de 70 euros... ouaip Madame, 70 euros multipliés par des milliers de crétines et ça donne :  une gourou.
 
Je ne commenterais pas l'aspect esthétique du bouzin, on aime ou pas.
 
Par contre, je m'insurge hautement contre les aberrations dont sont truffés les TBC de cette Sonia ou de n'importe quelle autre gourou du même genre.
 
Nulle part il n'est fait mention du fait de commencer par aller voir un médecin. Histoire de vérifier que ton cœur tiendra le choc fasse aux exos cardios et d'endurance qu'elle intègre, et que tes tendons / articulations ne vont pas sauter les verrous pendant les enchainements (notamment les burpee - ça sérieux, ça devrait être interdit dans tout programme à domicile), sans oublier d'aller voir une sage-femme parce que bonjour les problèmes de périnée avec ses abdos crunchs ! Et aussi vérifier que ton organisme est bien fait pour supporter les innombrables carences alimentaires que tu vas t'infliger en 12 semaines en suivant son programme de nutrition.
 
Donc 1/ nulle mention de voir un médecin...
 
2/ la nutrition : Quand tu lis son programme, tu te dis que c'est que des fruits et des légumes et que c'est bon pour la santé. Oui, sauf que t'oublies les protéines et les féculents. Alors c'est pas grave quand t'as quelqu'un qui t'amène doucement à ce style d'alimentation et que ton organisme veut bien suivre, mais dans certains cas, tu signes pour ton arrêt de mort (moi par exemple deux jours comme ça et je crève du pancréas - je sais mon cas est une exception). Par contre, dans la majorité des cas, pour ne pas dire la totalité, tu signes surtout pour un apport en fibres qui va te liquéfier les intestins (glamour quand tu nous tiens). Et les irriter aussi. Et te vider de ton énergie. Et aussi mettre ton organisme en mode "c'est la guerre" (donc récupérer tout ce qui est perdu en moins de 3 semaines). 
 
Donc 2 / nulle mention de voir un médecin...
 
3/ le suivi... Ben y'en a pas. Comme chez n'importe quel gourou. Personne pour corriger les postures, personne non plus pour dire qu'il y a des ajustements à faire dans l'alimentation.
 
Donc 3 / nul suivi.
 
Alors qu'est-ce que ça donne pour de vrai son programme ?
 
Mes cops des Zouailles ont malheureusement eu l'occasion d'en voir les dégâts... Déchirures musculaires pour les moins graves, hospitalisation pour les pires. Avec entre les deux de nombreuses blessées à moyen ou long terme et surtout de manière systématique une reprise des kilos perdus dans les 5 mois qui suivent. Et pas juste une reprise, une reprise exponentielle.
 
Ce programme est une merde noire infinie.
 
Il ne te réapprends pas ton corps, il t'impose celui d'une autre.
 
Il ne t'apprends pas l'équilibre, il t'impose de le suivre ad vitam.
 
Il ne t'apprends ni la mesure ni le bien-être mais une continuelle compétition.
 
Au final (et suffit de voir les photos) il t'amène surement vers de l'anorexie mentale.
 
Comme s'il n'y avait pas assez d'emmerdes dans la tête des jeunes filles....
 
Bref, sachez le, celle là, à part mon pied aux fesses, je ne suis pas prête de lui donner ma bénédiction.


vendredi 17 avril 2015

Allez, Courage hein !

Non mais sérieux, tu t'écoutes là ???

Tu crois vraiment que si je n'avais pas de courage je serais là, sur cette foutue route de campagne, à 3 km de tout, alors qu'il fait 20° et que je crève de chaud ?

Le courage, ça va hein, ça je l'ai.

Par contre, du souffle, des genoux de 20 ans, 15 kilos de moins, de l'entraînement, une vitesse de 9-10 km heure, ça par contre, ben j'ai pas.

Je conçois bien facilement que tu peux pas me souhaiter "Bon 15 kg de moins" sans que je te pète les dents, mais au moins abstiens toi de me dire "Allez Courage Hein !"

Sinon, à part ça, voisin, ma sortie d'hier c'était sympa.*

* Discours au dedans de ma tête. Mon voisin est "gentil" ça partait certainement d'un bon sentiment.  Mais ça m'a agacé.



ps : tu vois là, le petit point rouge entre le 5e et le 6e km ? C'est mon mari, qui rentrant en voiture m'a draguée éhontément. Il m'a même proposé de me ramener. Mais j'ai été forte, j'ai dit non. Peut-être j'aurais du dire oui, en plus j'avais soif et oublié de prendre ma bouteille. Si bien que j'ai cru que je n'allais jamais remettre mes jambes en route

pps : si j'arrive à avancer un peu, je viendrais te causer d'autre chose que de course à pied la prochaine fois.

dimanche 12 avril 2015

Sur la lune avec des palmes...

Vous vous souvenez de ça : Aller sur la lune en palmes avec l'édit à la fin ?

Alors voilà, je suis revenue de la Lune.

 Avec mes palmes, ma veste de cosmonaute, mon cadran magique.
Les palmes - elles ont souffert !
L'indispensable !
Le cadran magique













Et surtout ma "Superteam" ! Peau d'Ane en relayeuse de compétition, son père qui avait un poste de signaleur aux petits oignons et un pote qui était venu compléter la team.
 
J'avoue, j'ai été ABSOLUMENT EXÉCRABLE à partir de jeudi. Déjà qu'à la base je ne suis moyennement bien lunée, là ça a été une descente en règle. Circonstance atténuante (enfin non mais bon...) l'homme, qui avait prévu de faire la course avec moi, n'a pas décroché le sésame. Out le certificat médical. Et sans lui, pas de course. Et j'ai été déçue, déçue. Ca m'a mis le moral en vrac, parce que je ne voyais pas comment j'allais y arriver sans lui. Il a choisi l'option "signaleur" parmi les bénévoles, mais je n'arrivais pas à m'en satisfaire. Je le voulais avec moi, et voilà qu'il allait s'occuper des 2 499 autres !

Et puis j'ai eu la très très mauvaise idée de me pencher sur le parcours, puis d'enchainer 2 sorties de 7 km, ou ni à l'une ni à l'autre je n'ai réussi à descendre en dessous de l'heure. Sérieux, même en marchant je vais plus vite je crois bien !

Ca plus un mail qui m'annonce que l'arrivée est prévue entre 21h05 et 21h40 (soit 25 mn et 60 mn après le départ) et boum, jeudi, je leur ai fait le Festival des Horreurs. Je n'allais pas y aller, j'étais trop nulle, en une heure j'en aurais fait la moitié, c'était même pas la peine que j'y aille, j'allais être disqualifiée, et autres atrocités.

Vendredi matin, c'était clair, je ne courais plus. Mais c'était sans compter sur les "Zouailles". Caroline qui me dit "bon, t'es la première, alors t'y vas et tu finis. Et si tu finis, ben je serais bien  obligée de finir aussi." Caroline, avec son marathon de Paris...

Donc, paf, remontée dans les tours, ressortir le sac et y aller. Mon mari devenait chèvre.

Finalement, j'ai pris le sac, mis les fringues et la frontale. Tu connais le cyclope ?


Et à 21h45, c'était parti !

Trop vite, beaucoup trop vite, je me suis "cuite" à pas deux bornes du départ ! Heureusement qu'un super rétrécissement a permis que je rejoigne le groupe et que je récupère un peu. Bon ok, je ne savais pas qu'on attaquait la vieille ville et qu'on était parti pour 160 mètres de dénivelé+

Tu veux une petite idée de ce qu'on a monté plusieurs fois :





Et la serpente des jardins de l'Evéché aussi... (d'ailleurs à ce moment là, j'ai presque regretté les escaliers, c'est dire ! Je n'en voyais pas le bout)

 Pierre-Yves Beaudouin
Faut savoir qu'on a fait tout ça de nuit, vraiment de nuit, éclairé par les illuminations de bâtiments (et dans la serpente, par des torches, c'était magique !)

De nuit, Chartres, ça peut donner ça :

Médiathèque - Echo Républicain

Cathédrale - Echo Républicain


Même quand t'as le nez sur tes pompes, tu arrives à t’exclamer.

Donc j'atteins le point de ravito où se trouve Peau d'Ane, l'homme et le pote. J'avais juste envie de pleurer, je m'étais faite doubler par des machines à courir, qui eux faisaient le 16 km en une heure. Ca faisait "stack / stack / stack" derrière moi, sans la moindre respiration, le moindre essoufflement, alors que moi, j'étais moitié morte à pas mi-chemin ! Non j'allais m'arrêter, j'avais fait ce que j'avais pu, je n'en pouvais plus.

Ma fille me tend mon eau, et me dit "allez maman, t'es la plus forte, tu vas y arriver"...

Mon homme me voit, tourne le regard vers une autre femme, encore plus en peine que moi, et me dit "finis avec elle, elle a besoin d'encouragements, ça sera pour l'honneur".

Comment veux-tu que je résiste hein ? Plus les Zouailles qui se préparaient pour faire 42 bornes et moi pas fichue d'en faire 7 ?! Alors j'ai rattrapé la dame, je lui ai dit "on fini ensemble, on sera les dernières, mais au moins on aura fini non ?" Elle s'arrête de pleurer, me dit oui et on repart. Sur le trajet elle me dit "j'allais m'arrêter comme vous, parce que vous aviez été devant moi tout le temps, je voyais votre petite lumière sur votre veste, et je me disais, allez, elle est là la petite lumière, alors je continue encore un peu". Je t'ai dis que des fois t'as pas besoin de grand chose pour te mettre à chialer ?

Alors j'ai respiré un grand coup, j'ai rassemblé les Zouailles dans ma tête, senti la photo dans ma poche, et puis j'ai dit "viens, on va mater du cul bien foutu, quitte à être les dernières autant qu'on en profite un peu".

On a maté, on a souffert (elle bien plus que moi, parce qu'au final à part une petite pente de rien du tout, j'aurais pu finir en courant tout du long les 3 dernières bornes, mais je l'ai attendu, j'aurais eu trop honte si je l'avais en plus, larguée au milieu du bazar). 

Et on est arrivé, en une heure. Pas vraiment comme des fleurs mais on l'a fait.

Après, ma Peau d'Ane qui avait passé son temps à me pointer dans tous les accès possibles, m'a retrouvée à l'arrivée, avec sa petite bouteille d'eau et un "Tu sais Maman que vraiment t'es la plus forte du monde ?"

Bon là, j'avoue, ça m'a achevée, j'ai pleuré, j'ai appelé ma mère, j'ai sortie la photo toute froissée de ma poche, et j'ai dit "Bon anniversaire Papa" !



C'était mon premier trail urbain, ça ne sera pas le dernier. Maintenant, si les copines veulent bien me dire si on se fait la course de Versailles, moi je suis au taquet !

mardi 10 mars 2015

Aller sur la lune avec des palmes.... (avec édit à la fin)

Après avoir fait du vent avec ses pieds, il y a deux ans, ma fille, hier, me dit : "Maman, et si on allait sur la lune avec des palmes ?"

Bon, pour de vrai, elle n'a pas dit ça du tout du tout, mais dans ma tête c'est exactement ce que j'ai entendu. Alors j'ai répondu "ok, on y va".

Peau d'Ane chez le kiné - elle termine les quelques séances de consolidation après sa fissure du tendon d'Achille,  voit une affiche, la prend en photo et en sortant me dit: "tu peux faire 5 km en courant toi ?" "Techniquement oui, pourquoi ?" "Parce qu'il y a une course "rose" à Chartres, tu pourrais la faire, c'est pour la rose cause !"

La "rose cause", voilà quelques semaines qu'elle m'en parle, certainement parce que sa meilleure amie est indirectement touchée par le cancer du sein. La mère de sa BFFE vient de perdre sa meilleure amie. Et ça travaille un peu le chapeau de mes choupinettes d'amour.

Si c'est pour la "rose cause" je  réfléchis d'un peu plus près (d'autant plus près que je les ai bassiné tout un diner ce week-end avec mon envie d'avoir un dossard pour une course d'ici peu - sérieux, j'avais dit "dans quelques semaines" pas "dimanche prochain" ! )

Elle m'a montré la photo, j'ai cherché sur le lien en arrivant à la maison. J'étais dans le bureau avec son père, et le site indiquait que les jeunes filles nées après 2002 pouvaient elles aussi y participer. Son père m'a dit "va lui demander, elle va vouloir venir". Elle m'a dit oui sans hésiter. Pas même une fraction de seconde. En me rajoutant "On va courir hein ! On va pas juste marcher ?!" "On va courir un peu ma bichette, promis on va courir un peu".

Cinq minutes après, son père nous inscrivait aux Foulées Roses de Chartres.  5 km course ou marche sans chrono. Nous avons même droit au tee-shirt officiel (elle est ravie !) que nous irons récupérer samedi en même temps que les dossards et quelques explications.




Foulées Roses de Chartres

En fait, là, pour de vrai, je suis juste morte de trouille à l'idée qu'elle se blesse, qu'elle trouve ça nulle, qu'on arrive les dernières à cause de moi, ou qu'elle me trouve ridicule. Non parce que bon, faut bien avouer qu'il y a une vachte de différence entre faire 6 km en se dandinant au son d'une playlist au milieu de la verte et plate campagne et participer à une "course" officielle, même si sans chrono.

Mandieu, mandieu, mais elle me ferait aller sur la lune avec des palmes !

Edit 2 :  Même qu'on a fini... Enfin ma fille et ma filleule ont fini mille ans avant moi. J'suis mourru au premier km, après, j'ai perdu mon genou quelque part entre le 2 et le 3e, et puis j'sais pas, mon cerveau un peu avant qu'on m'explique qu'il fallait que je fasse encore un tour de stade alors que moi je voulais aller faire pipi. Mais sinon c'était bien cool.

EDIT 1 : On ira sur la lune avec des palmes !

Je viens de nous inscrire, l'Amoureux et moi, sur le trail nocturne de Chartres... Le 11 avril, date de l'anniversaire de mon père. Ca pouvait pas mieux tomber pour lui rendre hommage. Nous avons droit à deux heures pour faire 7 km. Moi je dis que ça va le faire :-)



Trail Nocturne de Chartres

jeudi 24 juillet 2014

La sortie en forêt...

Faire une sortie course à pied hier.

Se préparer et attendre qu'il fasse moins chaud.

Mais pas trop tard parce que bon, hein, y'a Mentalist aussi.

Alors y aller et puis se dire que bougre, fait chaud quand même, remonter prendre une gourde et la casquette.

Y aller pour de bon, il est 19 h 30.

Courir tranquillou, ménager le cœur et le genou.

Boire un coup.

Puis continuer.

Puis arriver presque au bout.

Croiser un mec. Se saluer. Lui trouver l'air un peu chelou quand même.

Puis enlever les écouteurs - y'a à la fois un peu de tonnerre et j'arrive dans la forêt, je n'aime pas traverser la forêt avec la musique dans les oreilles. La route est étroite, il peut faire sombre, il y a des virages et puis moi et les gros animaux on s'entend moyen faut dire.

Recommencer à courir un peu.

Ecouter des bruits de pas derrière soi.

Se retourner.

Ne voir personne.

Commencer à se faire un film.

Recourir.

Re-écouter les bruits de pas de quelqu'un qui court.

Se retourner encore une fois...

Se rendre compte qu'on est poursuivi par le fond d'eau dans la gourde... ‪#‎bouletunjourboulettoujours

mardi 1 juillet 2014

Sortie...

Partie prendre l'air, voir ailleurs si j'y étais.

Ces dernières semaines n'ont pas manqué de me voir aller me balader et être occupée.

Il y a eu une grosse tendinite qui m'a fait courir médecin et kiné pendant 3 semaines. Après être passée de "tendinite" à "syndrome rotulien" pour finalement reconclure par une tendinite (le tout en 15 jours) je me dis qu'il y a encore un peu de taff à faire chez les médecins et autre personnel soignant.

Oui, parce que le premier doc vu me dit texto "A 48 ans, vous êtes trop vieille pour courir" J'ai cru m'étouffer pour finalement en conclure qu'il valait mieux que j'aille voir ailleurs. Ce que j'ai fait, vu que j'avais encore super mal au bout d'une semaine. Pour que mon médecin traitant me fiche une trouille bleue en balançant que non seulement je n'avais pas une tendinite mais un syndrome rotulien et qu'en plus j'avais pas besoin de kiné mais d'une irm... Ben voyons... Une irm pour une tendinite d'effort ! Alors mon bonze me dégotte un pote à lui, médecin généraliste, plutôt cool, plutôt entendant, plutôt respectueux de l'avis d'un kiné qui bien que n'ayant pas fait médecine sait reconnaitre une tendinite aussi bien qu'un docteur es guibolle.

Quelques séances plus loin, quelques bons conseils et un coup de remonte-moral plus tard, j'ai enfin pu recourir (petitement hein, j'en suis à 15 mn de course...) mais je n'ai plus mal au genou à froid. Ce n'est pas la grosse fête de l'escalier encore, mais ça ne saurait tarder.

Et puis il y a eu la fête de la musique, Robin des Bois à Orléans, et là, juste hier la sortie scolaire de fin, fin d'année, fin de cycle, fin de primaire, fin d'être une "petite".

Le thème n'était pas des plus joyeux (Arromanches / la pointe du Hoc / le cimetière américain). Mais je ne connaissais aucun de ces lieux là. Du coup, je me suis dit "allez zou, sortie !"

Dire que c'était gai, c'est pas le mot hein. Partir avec 50 gamins surexcités et un bus pas très en forme - 30 à l'heure dans les montées, pour faire cette "commémoration" ce n'était pas gai. Mais c'était bien. Moi j'ai aimé, j'ai pleuré aussi, un peu. C'était difficile dans le cimetière américain. Vraiment. 70 ans après se poser la question de savoir ce qu'ils ont pu ressentir, forcément ça ramène des choses pas drôles. Qu'est-ce qu'ils ont du avoir peur tous !

Mais voilà, c'était avec des enfants un peu ignorants, mais respectueux, et puis c'était des rencontres avec d'autres parents.

Et puis c'était la der des der.





Et ce message inscrit là, au hasard de ma déambulation qui dit : "Ici repose, dans la gloire et l'honneur, un camarade d'armes, connu seulement de Dieu"... Bon sang, ça m'a vrillé le cœur de savoir qu'une mère n'a pas su.

PS : lu comme ça, ça donne l'impression que je vais moyen. Or je vais bien mieux. Soit la période qui s'annonce risque d'être un peu chafouine, mais je vais bien mieux.

mardi 6 mai 2014

Rouge, jaune, orange, vert....


Ca ne vous dira certainement pas grand chose, cette image, à part à l'initiée qui est à l'origine de cette débauche de couleurs.

Mais voilà, c'est le résultat de ma course de ce soir. Oui, mesdames, messieurs, je cours. Comme une savate ankylosée, mais je cours depuis 3 semaines. Depuis que je suis partie en vacances chez ma mamounette d'amour. L'un n'est pas forcément lié avec l'autre, mais commencer sous le soleil londais, c'est tout de suite plus entraînant que de commencer sous la flotte beauceronne.

6e course, dont deux tronquées, vu que ma fille m'accompagnait et qu'à un kilomètre cinq cent, la pauvre choupette a eu : mal au genou (elle a donc fini en boitant, puis oh miracle, elle n'avait plus mal du tout pour aller faire la zouave sur le muret de la jetée deux heures après) et un monstrueux point de côté (nous avons donc fini à pied, à la vitesse de l'escargot asthmatique).

La course la plus difficile : celle de ce soir. La plus facile : celle avec PierrotCadet la semaine dernière. Entre les deux, la première qui me restera bien gravée vu que j'ai pensé à Mamanlit tout du long.

Certaines se diront : "mais elle trouve le temps où ?" Où je peux, quand je peux, si je veux surtout. Je n'ai plus de petits enfants à m'occuper, pas d'ados à véhiculer, un mari qui gère les courses et le reste, et un emploi du temps plutôt cool, ce qui j'en conviens n'est pas du tout le cas chez vous tous. Je suis en quelque sorte privilégiée de pouvoir me faire du bien.

Parce que malgré mes mollets en bois, mes tibias en béton et mes poumons inexistants, je trouve que ça me fait du bien. A la tête surtout (parce qu'honnêtement, là ce soir, je vais bien de ma tête à ma taille, en dessous c'est pas très en forme). Et peut-être que ça fait aussi du bien à mon coeur (le physique j'entends). Et que ça finira aussi par faire du bien à mon corps tout entier.

M'en fous que les gens qui me croisent me trouvent, moche, grosse, échevelée, rouge écarlate, totalement ridicule. Je m'en fous mais à un point. Je crois que je n'ai aucun ego, aucun sens de l'apparence quand il s'agit de me bouger. Après c'est moi, mon moi et juste moi.

Mon mari m'encourage, mes enfants m'accompagnent, alors c'est que ça doit être la bonne manière de faire.

Bref, je reviendrais peut-être avec un peu plus de vert et moins de rouge. D'ici un an ou deux.

vendredi 25 avril 2014

Bleu, bleu, bleu...

Voilà, je suis revenue du Sud.

Deux jours un peu gris (à peine gris d'ailleurs, vu ce que j'ai ce matin depuis ma fenêtre). Suivis de deux jours tout à fait bleu !

Une balade à Gonfaron (les ânes qui volent), puis à Bormes les Mimosa (ma fille est tombé amoureuse des chats de là-bas) et une belle promenade à Port Cros.

Port Cros c'est ça :



Ou ça : 



Donc comme je ne suis pas une hyène, je vous épargne mes photos de plage, de soleil, de running, de mes neveux qui sont beaux comme des dieux, bref, 4 jours de paradis !

jeudi 3 avril 2014

Longueurs....

Un fond de migraine qui traîne, une semaine pas top et me voilà à plat. Mon vélo remisé dans l'entrée, tout seul. Il n'a fonctionné qu'une fois cette semaine. Demain piscine, je n'aurais pas tout perdu quand même. Bon sang que c'est difficile de tenir sur la distance.

Ca fait plus ou moins un an que j'essaye de bouger à peu près régulièrement. Pas forcément tous les jours, avec un gros arrêt en fin d'année, mais depuis janvier une fois tous les deux jours (sauf deux fois, cette semaine et la semaine de la trachéite) une demi-heure de vélo + une heure de piscine par semaine.

Les résultats me direz-vous ?  Bof. Pas de perte de poids significative. Mais moins de crise d'intolérance alimentaire, moins souvent, moins longtemps, moins fortes surtout. Je suis passée de cinq par mois à une ou deux. C'est surtout là que j'attendais des améliorations et c'est pour moi le vrai but.

Il n'empêche que je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi j'ai des baisses de "régimes" et que d'un coup ça me parait juste impossible de faire même un quart d'heure.

J'ai acheté une belle paire de running, qui n'ont même pas vu le plancher du salon. Peut-être qu'un jour je saurais courir.



Quelques nouvelles du front :

- le stage du cadet se précise, il a son emploi du temps, un vrai gruyère mais il semble content. Une difficulté se présente à lui : les changements de train. Un gare de Nantes et un autre au Mans. Pour le Mans une de mes cops m'a dit "c'est super facile, mais si tu veux, j'irais l'accompagner pour son changement" - elle habite à quelques km à peine de la gare. Ca a failli me faire pleurer ! En attendant, il a sorti en public, deux guéridons lors de sa journée portes ouvertes,  et je les ai embarqués ! L'oeuvre de mon fils quoi !






- ma fille a encore une entorse, c'est juste la 6e depuis juin. Sur les deux chevilles. Donc pas liée à une cheville mal soignée. Elle est hyperlaxe, c'est galère, ça va peut-être la suivre un moment. Il faut qu'on tente les semelles ortho + la rééducation fonctionnelle. Il faut trouver le bon kiné. Je ne suis pas certaine que le mien, qui avait fait des miracles avec mon bras, soit à la hauteur. A voir.

Mais elle a fait une belle blague à sa grand-mère pour le 1e avril. Ma mère ne sait pas nager et n'aime pas trop l'eau même si elle habite à quelques mètres à peine de la grande bleue. Peau d'Ane l'appelle donc mardi en lui disant "Mamie, tu sais, Papa m'a inscrite à un cours de plongée pour quand je viens en avril, mais comme il habite pas chez toi, le monsieur a dit qu'il fallait absolument que ça soit toi qui vienne avec moi pour la "responsabilité"" Ma mère de répondre "comment ça faut que je vienne avec toi ? Tu veux dire dans la piscine ?" "Ben oui, avec le masque aussi et les bouteilles" Ma mère hésite et finit par dire "tu m'auras tout fait faire ma chérie, tu sais quand même que j'ai très peur de l'eau ?" Et ma fille d'éclater de rire, fière comme tout ! Ca a fichu une trouille noire à ma mère cette histoire de piscine, elle a bien cru qu'elle allait devoir descendre dans une fosse de plongée. Cette enfant est un clown comme son père.



samedi 22 mars 2014

Images...

Je devrais plutôt dire sons.

Parce qu'image ça ne me parle pas trop en fait.

Ma dope c'est le son. La musique. Le rythme.

Et là je suis un peu en manque faut bien dire.

1h de piscine et pas de sons... Aujourd'hui casque obligatoire, et dans le casque :









Je suis bien incapable de vous dire pourquoi j'aime ce côté un peu cow-boy des rythmes. Mais voilà, ma came c'est ça. 30-45 mn tous les deux jours, avec mon vélo et en avant.

Me manque la même chose pour la piscine et ça serait parfait, enfin ça fera mieux passer le fait que je me fasse doubler par des vieux...

mercredi 25 septembre 2013

Se cramponner....

A la vue des derniers événements, j'avais un peu perdu de mon énergie.

Alors j'ai pris un peu de temps pour moi, j'ai profité de l'anniversaire (article à venir) de ma Peau-d'Ane, mais j'ai relu vos mots, j'ai relu vos blogs et j'y ai trouvé de quoi me remettre en selle.

Je vous laisse, j'ai vélo.

Merci les filles et les messieurs* !
*roh je confirme c'est sympa un oeil masculin sur ce blog.

jeudi 19 septembre 2013

Tenir, s'y tenir...

Depuis quasi 3 mois c'est vélo tous les jours (sauf une semaine, ou vraiment j'avais pas envie, mais pas envie de chez pas envie).

Maintenant je sens que je faiblis, je suis moins  enthousiaste, même si je continue avec régularité.

Je faiblis parce que j'ai zéro résultat, mis à part quelques grammes en moins et un peu d'énergie retrouvée.

Je faiblis parce que voilà, j'aurais au moins voulu perdre une taille de pantalon, histoire de remettre ceux que j'avais acheté l'hiver dernier. Et que là, nada que dalle, je ferme toujours pas le bouton (bon, ok, au moins je le monte jusqu'à la taille).

Ah mais je ne désespère pas, c'est juste que j'aurais envie d'un peu plus de résultats.

Par contre, clairement j'ai mauvaise conscience si je ne fais pas un minimum d'une demi-heure. Alors je me fais violence et je m'y colle. Avec télé, avec musique selon qu'il est tôt ou un peu tard. Et au bout du compte je vois bien que j'ai moins de mal avec les distances, moins de mal avec le rythme.

Là, depuis hier, une fichue migraine bien vilaine me tiens l'œil droit. Une vraie, avec nausée et juste envie de mettre la tête dans un seau de glace. Pourtant, curieusement, elle s'estompe avec le pédalage, pour mieux revenir quand je m'arrête bien sûr.

Alors ce soir, il est possible que je rentre directement me coller sur le canapé.*

Tant pis, j'y survivrais. Demain je me ferais bien piscine par contre, si j'arrive à marcher droit.

* Finalement 3/4 d'heure à petite vitesse, mais 3/4 d'heure quand même. J'ai ma fierté hein :-)

lundi 24 juin 2013

A bicyclette...




Depuis 3 semaines maintenant, je monte sur mon vélo entre 30 et 60' par jour. Avec plus ou moins de pause "respiration" parce que je crois que comme courir, je n'arrive pas à tout faire en même temps. Bon le vélo est posé dans la maison, mais c'est toujours mieux que rien du tout.

Je n'en fais pas pour maigrir, mais juste pour être mieux, dire que ça aide, peut-être, je n'en sais rien pour de vrai.

J'ai multiplié par deux ma durée et mon kilométrage parcouru, ce qui est déjà un très bon point pour moi.

Aujourd'hui j'ai tourné le curseur d'un quart de tour pour augmenter la résistance du vélo et finalement j'ai réussi à faire 3/4 d'heure sans trop souffrir. Je refuse de souffrir, donc je vais mollo, à mon rythme et tant pis pour les donneurs de leçon qui trouvent que je ne fais pas beaucoup de progrès. Je le répète, je passe de rien du tout depuis des années à une activité moyenne soit, mais existante et régulière (voir quotidienne) depuis trois semaines.

Mon mari m'encourage et félicite chacune de mes séances. Mes enfants s’accommodent de mes "sifflements" qui eux suivent plus ou moins (certainement moins que plus) le rythme de la musique qui m'accompagne.

Playlist qui a fait long feu depuis que je fais plus de 30', et que j'ai remplacé par un épisode de Game of Throne (parfait pour l'exercice, vraiment parfait) et tenté un épisode des Experts (moins bien, vraiment moins bien). Cet après-midi la fin de Blitz, pas mal non plus. Disons que le bruit du vélo couvrant globalement la bande son mieux vaut que ça soit bruyant et pas trop chuchoté.

Donc pour les résultats probants, on va attendre un peu, mais pour ma satisfaction personnelle, je peux dire que j'en suis assez contente.

jeudi 30 mai 2013

Et en plus, il pleut...

En plus de quoi ?

En plus de mon moral en berne et de mon indicible envie de prendre le large.

Il y a quasi un an, j'ai acheté un carnet , sauf qu'il a fait long feu et qu'au bout d'un mois il était perdu au fin fond du tiroir. J'ai des circonstances atténuantes, je sais. Mais j'ai pris quatre kilos en douze mois (c'est toujours mieux que les 12 repris l'année d'avant).

J'ai eu envie de me refaire l'historique de mon poids, histoire de voir là ou ça a bien merdé et pourquoi. Après je ne sais pas ce que j'en ferais, rien certainement...

Août 1985 : 55 kg (19 ans, c'est l'été où j'ai rencontré l'ex)

7 ans plus tard

Septembre 1992 : 52 kg (26 ans, mois de mon mariage, j'ai failli perdre ma robe dans l'église)

3 ans plus tard

Avril 1994 : 66 kg (28 ans, mon fils a 18 mois, le diététicien que je vois me dit "vous avez 10 kg de trop"... je ne sais pas trop ce que je lui ai répondu, mais je n'y suis jamais retournée)

7 ans plus tard

Mai 2001 : 48 kg (35 ans, je viens de faire une geu + tomber amoureuse + je veux sortir de l'enfer dans lequel je suis)

2 ans plus tard

Mars 2003 : 62 kg (37 ans, ma fille a quelques mois, je reprends le boulot. Mais comment suis-je passé de 48 à 62 en deux ans ??? )

7 ans plus tard

Mars 2010 : 68-70 kg (44 ans, ça commence à me travailler cette histoire de poids en fait).

Décembre 2010 : 66 kg (44 ans, je viens de faire 3 semaines d'hospitalisation, pancréatite à l'appui, le gastro me dit avant de m'autoriser à rentrer à la maison, "ah mais vous êtes bien mieux comme ça..." )

Janvier 2011 : 72 kg

Janvier 2012 : 76 kg

Janvier 2013 : 78 kg

Juin 2013 : 79.2 kg

Avec un petit graphique c'est plus parlant... Mais j'arrive pas à vous le mettre, pour autant moi je vois bien que ça se met à grimper gravement à partir de 2001

Maintenant pourquoi ça c'est mis à grimper de la sorte ? Pas tout à fait mystère et boule de gomme.

A partir de 2001, non seulement je me suis cognée 4 ans de procédure de divorce pour le moins compliqué, mais aussi un nouveau taff et un nouvel enfant. Tout ça dans une nouvelle vie.

Et dans cette nouvelle vie, un homme qui a une alimentation pour le moins déséquilibrée. Suite lui aussi à la perte de sa femme.

J'ai trouvé plus simple d'adopter son alimentation (à base de féculents, sucre et plats tout prêts) que de lui faire découvrir et aimer la mienne (à base de protéines et de légumes). Les enfants mangeant à la cantine, ils avaient ce qu'il fallait en légumes (bon faut pas croire j'arrivais aussi à faire des soupes, et des haricots verts etc etc).

Je ne colle pas tout sur le dos de cette alimentation loin de là, je suis aussi responsable ! Voir plus. Lui reste stable, mais moi je grimpe, je grimpe, je grimpe.

J'ai tenté de ne plus me peser pendant un mois. Bilan + 1kg.

Je vais tenter de me peser régulièrement (mais juste une fois par semaine). Je suis par contre absolument certaine de ne pas manger mieux. Le seul primeur du village vient de fermer boutique. Il faut que je me tienne à aller au marché les dimanches. Et en ce moment mes dimanches sont plutôt consacrés à me laisser dormir.

Bon, celà dit, je ne peux pas continuer comme ça, non seulement parce que je me sens lourde, mais en plus mon pancréas n'aime pas. Il n'aime déjà pas les légumes, mais là, il n'en peut plus de me voir manger du chocolat.

Je vais déjà me mettre au magnésium, ça devrait limiter les dégâts.

mercredi 28 novembre 2012

« Va quérir la dignité en enfer s'il le faut ! Et refuse l'humiliation, même au paradis. » Al-Moutanabbi

Là aussi c'est dit.

Et ça m'interpelle, vraiment !

Parce que je me trouve indigne.

Parce que je suis en train de me perdre.

Physiquement et du coup moralement aussi.

Parce que je suis grosse. Très, trop, et qu'à terme je vais y rester (comme nous tous, mais là plus rapidement que la plupart d'entres-vous).

Parce que je n'ai ni volonté, ni espoir, ni même envie de changer les choses.

Billet noir.

Sans inquiétude, juste les fondations qui prennent l'eau. Depuis longtemps.

Et quand je vois la volonté de certaine (au singulier oui) alors je me sens juste nulle.