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mardi 28 novembre 2017

Nuage turquoise..

Je ne vais pas te faire tout l'arc en ciel, mais  sache qu'après le rose de la forêt, ma fille s'est transformée en nuage turquoise.





Tu as la version dos, face et profil. Et le profil c'était important parce que c'est exactement ce qui motivait la demande couture maison. Plus long derrière que devant, maman c'est possible ? Oui tout est possible ma poupette !

Le patron, une horreur de Mccalls, tout mal foutu, avec des explications en carton (mais bon sang comment font les débutantes ?!) et des mesures à la noix, le tour de taille du jupon est de 12 cm moins large que le bustier qui lui est pile poil bon... Pas de problème d'assemblage, une fois que t'as géré, la prise en sandwich de la fermeture éclair dos avec la doublure du bustier... (non mais quand je te dis que ce patron est tout moisi, il est tout moisi, c'est le 3e qui me pose problème chez eux... à moins que ça ne vienne de moi ???? )

Mais pourquoi nuage ? Parce que dès qu'elle bougeait le jupon faisait pfffffffff. Elle marche pffffffffff, elle s'assoit pfffffffffffffffffff, elle se lève pfffffffffffffffff, elle danse pffffffffffffffffffffffffffffffffffffff . C'est très rigolo un jupon en tulle quand on a une robe qui danse !

Alors oui c'est de la couture de gonzesse, mais c'était pour la bonne cause. Le mariage de Richard et Nikki, et eux, tu vois, c'est un peu comme des neveux, mais en mieux.



jeudi 27 juillet 2017

J'ai cousu...

Si beaucoup !

La dernière en date, une chemise Melilot (Deer and Doe) en piqué de coton. Froissable comme pas permis mais je suis certaine qu'elle dort avec 😊


Les cholis en opposition  des saris (non mais elles sont TELLEMENT jolies)


Et  puis j'ai fait de la retouche, beaucoup beaucoup beaucoup. On pourrait croire que ça n'est pas gratifiant, mais moi voir une robe reprise portée dans ma petite ville et me dire quand sans cet ourlet elle ne l'aurait pas mise, ou recevoir une photo des 4 petits beaux comme des coeurs au mariage de leur cousin, avec un ourlet de pantalon qui tombe parfaitement, ou un monsieur tout fier d'avoir les bras de sa chemise à la bonne longueur, voilà je trouve ça gratifiant.

Oui je couds pour faire plaisir, autant pour moi que pour les autres.

lundi 22 mai 2017

La chemise...

Il lui fallait bien un article à elle toute seule.

La chemise pour le mariage là-bas loin, la chemise sur mesures pour l'homme. La chemise dans laquelle il n'aurait pas trop chaud, dans laquelle il ne serait ni trop serré ni trop au large, qui tomberait bien aux épaules. Et dont il supporterait les manches longues (sans que les poignets ne lui servent de gants) et si par coup du sort je pouvais faire une patte pour cacher les boutons, ça serait encore plus chic me dit-il.

Donc j'ai commencé il y a quelques semaines par commander un patron, Monsieur étant un peu hors normes, je n'avais pas du tout du tout envie de bouiner, je voulais un truc facilement adaptable. J'ai trouvé dans les vintages de McCall's (n° 7365 dont je venais de tirer le gilet)

Et puis regarder des vidéos et des tutos, parce que le principe de la patte invisible m'était totalement étranger. C'est chouette le net, tu trouves de tout absolument de tout  - du bon et du mauvais d'ailleurs, mais là c'était plutôt du bon.

J'ai trouvé cette série de vidéos, très bien foutue



Il fallait juste bien penser à inverser les côtés, parce que là c'est un chemisier femme... Un peu de pliage, beaucoup de précision et surtout un montage totalement différent de ce que j'avais toujours fait. Il ne me serait pas venu à l'idée de commencer par le montage des pattes de boutonnage que je réservais toujours pour  la fin. alors que finalement, c'est quand même vachement plus simple comme ça. Tu n'es pas embarrassé par le col, les manches, le poids et l’encombrement du tissu sous la machine, tu n'as que les deux devants à t'occuper. J'ai gardé la technique, tu penses bien !

Donc une fois le patron et le tuto validé, manquait le tissu. Et comme il manquait le tissu aussi pour d'autres choses je suis montée à Paris, j'ai fait ma provinciale au marché St Pierre, et j'ai trouvé des coupons fabuleux chez Moline. Pas cher de très belle qualité, j'ai ramené un stock en prévision d'autres chemises plus simples celles-là.

J'avais tout...

Mais pour tout avouer, je n'avais surtout pas la technique malgré les tutos et autres vidéos. J'ai mis un moment entre les coutures à l'anglaise (que je voulais très fines, mais qui laissaient passer pleins de fils sur l'endroit parce que ma marge de couture n'était pas assez grande. Les surpiqûres (moches que j'ai du recommencer 3 fois) et le col. Ah le col. Comment te dire que la première, deuxième, troisième, ... 5e version étaient moche à pleurer ???





Tiens juste la 5e version,  Ah oui, hein ça claque dans l'absolue horreur. Entre le col pas aligné, le pied de col pas symétrique, les plis affreux de l'entoilage, les pointes qui rebiquent et la couture du pied de col qui plisse et se voit. J'avais juste envie de tout mettre à la poubelle.

Alors j'ai attendu que ça me passe, j'ai fait d'autres choses, mieux regarder mon patron, les tutos, et j'ai recommencé... Une seule fois. Et forcément ça a été mieux. Mais acceptable.









Je me suis aussi confronté aux pattes capucin, là aussi sacré défi. j'ai changé de méthode de montage en cours de route, parce que non une seule pièce c'est pas beau, ça couine, ça grince, ça plisse. J'ai donc repris, tutos, le net, les bouquins et j'ai fait en deux pièces. C'est plus qu'acceptable. Les poignets sont beaux.

Au final elle ressemble à quoi cette chemise alors ?

Elle ressemble à ça :


Mais le plus beau c'est l'ensemble 

 

Elle est pas belle la vie ? 😆

mardi 9 mai 2017

Pour l'été....

Enfin si les températures veulent bien augmenter un peu !

J'avais fini la deuxième chemise de l'homme (attends un peu ça va venir, faut que je fasse des photos avant) et j'avais besoin / envie de deux hauts pour moi.

Dans le stock de l'improbable que j'avais acheté il y a un siècle dans l'espoir d'en faire des foulards, j'ai décidé de regarder si je pouvais  faire des hauts pour moi. J'ai donc choisi du voile de coton et de la mousseline de polyester... Dammed !

Je rajoute au tout un vague patron qui ne m'avait absolument pas convaincu l'année dernière (je crois que le choix des finitions n'était pas du tout judicieux)  et en avant, je n'avais pas grand chose à perdre...

Sinon ma patience....

Quelle buse je fais parfois !  M'attaquer à un modèle (certes facile) mais jamais fait  et en voile de coton, c'était pas un choix malin.


J'ai pris la photo pour te montrer à quel point ce tissu est transparent. Donc il fallait le doubler (voile de coton aussi mais moins fuyant), et puis cette patte polo quand même, ce n'était pas le meilleur choix technique.  Mais il suffit finalement  de respirer, d'y aller molo, de bien marquer les points d'arrêt et les lignes de couture (d'ailleurs il y a un truc qui m'a totalement échappé, je n'ai pas lu d’instruction comme quoi il fallait recouper la marge de couture de la patte, mais si tu refermes sans découper, ta patte fait juste un cm de trop..., j'ai recoupé, je suis une rebelle  du patronage).











Et futée pour futée je me suis dit que j'allais rajouter les fameuses pattes de boutonnage sur les manches pour pouvoir les remonter. Va faire des boutonnières ! Bref, j'ai galéré et j'y ai mis un moment. Mais c'est joli. Même l'homme trouve ça chouette.

Ma fille dit que c'est pas mal, que ça va. On va prendre ça pour un compliment.






Et juste parce que je suis totalement folle, j'ai récidivé le lendemain avec cette fois de la mousseline de polyester ! Ah mais quand même c'est chaud cette matière. Ca fuit, part, vrille, bouge, tu ne peux rien épingler ça ne tient pas, faut tout bâtir. Et puis encore c'est même pas droit. Les boutonnières sont affreuses (et pour m'ajouter à la difficulté, je les ai mises sur le devant !). 

Mais au final, c'est vraiment joli. si je t'assure, (faut pas regarder les détails de trop près, surtout les boutonnières). J'ai opté pour des manches longues resserrées au poignet. Et j'ai raccourci de 15 cm... Parce que non décidément non la longueur tunique ne me va pas du tout du tout du tout !












jeudi 27 avril 2017

Sur-mesure

Je pourrais bien te parler politique, mais pour l'instant faut que je fasse un peu redescendre la pression. Du coup je vais te parler couture, t'enfous mais s'pagrave, moi j'aime bien causer des trucs qui me font du bien.

Donc j'ai cousu.

En plein de fois, en refaisant plein de fois, mais plein de fois vraiment les trucs qui ne me convenaient pas.

Je te montre le gilet :

Je trouvais élégante l'idée que l'homme porte un gilet pour la cérémonie de mariage au Sri Lanka. Trouver un gilet qui lui convienne était envisageable mais le faire se déplacer au magasin s'approchait plus de l'impossibilité absolue que de l'éventualité. Du coup j'ai laissé tomber l'idée de lui faire faire les boutiques pour me jeter contrainte et forcée dans la création du bouzin en question.

L'idée de base c'était soie / taffetas brodé, chic et "conventionnel". Le conventionnel et moi n'étant pas vraiment sur la même longueur d'ondes lors de ma virée chez Dreyfus, j'ai opté pour un lin avec une impression à la planche. Joliesse du sort, c'est exactement les techniques qu'emploie l'amie londonienne de Richard qui se partage entre l'Inde et l'Angleterre  (et qui sera avec nous au Sri Lanka, ce qui me ravie !) pour vendre de très jolies choses qui font vivre des familles en Inde, ça s'appelle "Blocked by Clark" (là c'est sa page facebook, son site est en travaux pour justement intégrer les nouveautés).



Il est chou le tissu non ? Ben si c'est chou (non je t'assure me contrarier en ce moment c'est pas trop une bonne idée).

J'ai fait une toile (avec justement la toile de la balancelle qui n'a jamais servie - la toile pas la balancelle) et happyjoiebonheur  ça tombait parfaitement !

J'ai exploré l'inconnu de la couture homme pour me retrouver comme une poule devant un couteau. Le passepoil sur pince... oui ben c'était juste pas facile. Parce que le modèle avait une fausse poche et que moi je voulais pas de fausses poches, j'en voulais des vraies, jolies et bien faites. J'ai cherché pleins de sites, d'images, de vidéos. Et le mieux que j'ai trouvé chez Stiff Collar. Et ça a donné quelque chose de plutôt pas mal.



Après c'est pas parfait, mais les motifs sont dans le bon sens, les passepoils réguliers, ça ne déborde pas sur les côtés, c'est aligné dans le droit fil, on va dire que je ne m'en suis pas si mal sortie pour une première (j'avais déjà fait des passepoils mais en manteau et selon la méthode "confection" pas traditionnelle);

Après il y a eu des soucis de déteinte, j'ai eu la mauvaise idée de marquer mes repères au feutre rouge soluble à l'eau. Ben pas si soluble que ça "comême". Ca bavait beaucoup, c'était un peu très moche et très effrayant. Il n'y a qu'une nuit de trempage dans une mélange eau + savon noir liquide qui a sauvé les devants.

Le reste du montage s'est fait tout seul, tranquillement et assez rapidement finalement si on oublie qu'une des pointes devant ne voulait pas se faire belle mais partait tordue. J'ai défais, refais, redéfais, refais, redéfais et puis elle a du en avoir marre de se retrouver sous la machine, elle a fini par se mettre dans le bon sens. Les boutons, les boutonnières, la boucle d'attache dos.

Au bout du bout voilà la bête :



Il est content, moi aussi.

Je te parle de la chemise dans quelques jours. Ca a été une autre histoire par contre, une vraie autre histoire !




mercredi 15 février 2017

Brothers&Sister

Les loustics, les loulous, mes poussins chéris, mes petits, ma force, ma vie, mon tout.

J'ai eu envie de les rassembler dans un vêtement "fratrie" , le truc que je n'ai jamais fait quand ils étaient enfants (de par la différence d'âge surtout)

Comme ma fille était en recherche de sweat et que nous avions offert des sweats aux garçons, je me suis dis que de leur concocter une petite série ne ferait pas de mal.



Nous voulions un logo commun", c'est le choix de Peau-d'Ane, 3 flèches : 2 frères + une soeur.

Après mon choix à moi c'était une bidouillerie pour son sweat à elle, et rien pour les garçons parce que je ne les voyais ni l'un ni l'autre avec des ailes dans le dans le dos (ou n'importe quoi d'autre d'ailleurs)


Je n'ai pas l'habitude des flex, j'ai donc commandé au hasard de Alittlemercerie, chez MagicFlex, accueil charmant, grande dispo. Pour les prix, je n'ai aucune idée de si c'était cher ou pas. J'ai regardé le prix des feuilles, alors oui ça peut paraitre un peu cher, mais après je n'ai ni la machine ni les feuilles ni le logiciel pour faire les images, du coup, je pense que c'était raisonnable.

Je recommanderais sans problème, elle m'a fait de jolies choses, sur du matériel de qualité.

Pour le tissu des sweats j'ai pris chez Vêtements Marins, je voulais surtout du tissu lourd et de qualité, et tant qu'à faire stabilisé. Bon ben domamge, il n'était pas stabilisé, ou plus exactement je me suis gourrée sur la définition de stabilisé. Mais ils ont été parfaits ! Très commerçants.

Pourquoi je dis non stabilisé, parce qu'au premier lavage le sweat a pris 10% de réducition... dans les 2 sens... T'imagine ma grosse déception ! Autant en largeur, c'est un sweat, ça se gère, mais en longueur., quand tu passes de 73 cm à 66, ben ça te fait un truc trop court !

Aors on va me dire "mais pourquoi t'as pas lavé avant ?" ben parce que j'avais choisi un tissu déjà lavé.. et que ce premier lavage n'était pas un vrai lavage mais un passage en tunnel de lavage. Ce qui n'a rien à voir. Je le saurais la prochaine fois.

Les photos ?



 

Avec un dernier pour la route, enfin pour Peau-d'Ane :


 


Elle nous met cette maxime partout, j'ai donc eu envie de lui faire une surprise. Elle était contente comme tout.

Ah, et juste pour vous faire marrer, je dois rallonger les sweats des gars donc :

Avant (j'ai juste enlevé le bord côte)


           Après : Et hop un cropped top, à manches courtes...











Suite au prochain épisode.

samedi 7 janvier 2017

Le lutin de Noël et le sacàcroks....

Ma frangine a un nouveau boulot, elle se déplace chez les gens et doit trimballer des cro(k)cs.

Elle a donc gentiment demandé si le lutin de Noël - aka moi - pourrait exécuter un sac un poil plus grand que celui qu'elle a déjà (offert il y a longtemps, sur un modèle ByAmélo )

Le lutin de Noël  était un peu perdu dans le 17e siècle quand la demande est arrivée. Il a prévenu que fallait attendre un retour dans le 21e et que ça par contre, ça ne se ferait qu'après Noyel.

En attendant les 3 siècles semaines qui séparaient le lutin du 21e, j'ai quand même pu réfléchir à la question. Le modèle déjà offert en plus grand n'était pas possible, parce que déjà offert et surtout pas "pratique" pour la demande.

J'ai donc cherché ce que je voulais. Je reconnais aisément être d'une nullité absolue à créer quelque chose  et encore moins obéissante à suivre un patron / tuto... Mais il me faut une base. J'ai regardé quelques photos sur le net et finis par choisir ce sac-là.  Pourquoi ? Parce que je voulais une fermeture éclair, que je ne le voulais pas carré et que le tuto était assez bien fichu.

J'ai mis des poches à l'intérieur, sachez quand même qu'il vaut mieux penser à les positionner au-delà de la couture du fond (si l'angle est de 10 com alors 11 cm à partir du fond c'est bien) et en deça du rajout sur la doublure (sinon ben tu refais 3 fois le bouzin). Poches que j'ai doublées, bouinées, modifiées 4 fois au moins. Parce que c'est bien plus rigolo de ne pas suivre le tuto tiens ! Qui soit dit en passant ne donne aucune indication, ce qui n'était pas forcément un souci, de toute manière elles n'auraient pas convenues. Autre truc à penser, si jamais tu veux une poche tout du long du sac, t'oublies,  Parce que ça veut dire que la dite poche se retrouve prise dans la couture de côté, et à cause de la couture du fond, la tenue ne ressemble à rien ..

Une toile enduite que j'ai en stock depuis 3 ans sans trop savoir quoi en faire (j'aurais du faire un short dedans, muhahaha, la tenue aurait été parfaite, le confort absolument inexistant). Et une doublure coton viscose imprimée qui était là depuis des lustres aussi. J'ai triplé avec un coton sergé raide comme la justice, et faire des sur-piqures assez propres.

Au final ça donne ça :






 Il plait beaucoup à sa nouvelle propriétaire, et moi j'en serais presque jalouse.

samedi 26 novembre 2016

Quand Cendrillon aboutit à....




Du travail sur des mois, par petits ou grands bouts.

Et voilà la finalité, une Cendrillon qui coure tellement vite qu'on ne voit rien. 😄

Mais une robe qui a fait sensation en coulisse.

Pourquoi Cendrillon court-elle ?



Derrière le rideau (en face de Cendrillon donc) il y a l'Esprit du château (le jeune homme au Chapeau), qui annonce aux spectateurs (accompagnés du Guide - la femme en rouge) que le Château est la maison de la Reine sans Couronne (Mme de Maintenon)








Il termine son annonce par "Et derrière ce lourd rideau, le château de Maintenon !"

Le rideau s'ouvre sur le carosse, le cocher (derrière Cendrillon) ouvre la porte, Cendrillon descend et court rejoindre sa maion, elle voit les spectateurs et s'enfuit dans le château.

Le guide dit alors "suivons cette enfant".... 





(promis je vous mets de meilleures photos d'ici quelques jours)

lundi 14 novembre 2016

Proust ou Brother...

Ce matin j'hésitais à te parler de ma machine à coudre. J'allais dire de ma super machine à coudre, mais si je t'en parle tu comprendras pourquoi je ne rajoute pas super...

Proust viendra plus tard alors.

Je croyais avoir déjà fait un article sur ce que j'ai failli appeler ma "précieuse", mais je ne le retrouve pas, alors je te raconte.

Après la première Aventure mon EasyJean arrivait au bout du bout, j'avais bien acheté une Pfaff entre-temps, mais elle ne n'avait pas du tout convenue.

Là sur les conseils avisés de Mamanlit  j'ai opté pour une Brother, marque que je connaissais pour son sérieux et sa fiabilité.

La mienne est une Borthier Innovis 100, la 350 de Mamanlit brode et je n'avais vraiment pas besoin de cette option.

Donc l'Innovis 100, c'est :

- un enfilage automatique, ou plutôt assisté, parce que pour moi automatique c'est quand tu appuies sur un bouton et que ça s'enfile tout seul, ce qui n'est pas le cas, faut quand même enfiler le fil tout du long et le coller dans le bon sens dans l'enfile-aiguille. Une canette qui par contre a un coupe fil sympa et qui n'oblige pas à aller chercher le fil avant de commencer à coudre.. Je change de couleur très facilement, ce qui n'était pas le cas avant.

- coupe fil canette, coupe fil automatique, coupe fil côté, bref, du coupe-fil en veux-tu en voilà

- couture à démarrage au tableau (le petit bouton vert sur la gauche de la machine) Alors c'est bien des fois (quand t'as des km à faire et que ça va tout droit), mais des fois la bonne vieille pédale c'est bien aussi.


- des points jersey efficaces, et ça c'est rien de le dire, même si j'ai une surjeteuse, je m'en dispense quand je veux monter des cols, fermer des poignets sur du tissu maille. Bon, j'aime mieux les finitions de la surjet, mais pour certains ouvrages, la Brother fait bien bien le job.

- des boutonnières du tonnerre de dieu ! Ah ça je les aime les boutonnières de cette machine, j'ai même des boutonnières tailleur, une merveille, tiens je te montre. Et ça sur de la laine + de la charmeuse de soie, sans glisser, d'autant, et applaudi la technologie, que j'ai repris sur une boutonnière existante. Non vraiment c'est du beau boulot.


Par contre j'ai rencontré moults difficultés. Ok j'ai un service après-vent plutôt efficace, mais 4 aller-retours en Belgique pour régler ma machine c'est beaucoup, vraiment trop je dirais.

Parait que ça n'arrive jamais. Soit.

Mais il n'empêche qu'elle a beaucoup beaucoup déconné pendant les deux derniers mois; Je ne crie absolument pas victoire. Je suis même plutôt sur la défensive et j'ai du en acheter une autre pour  me dépanner les 4 semaines où l'autre était totalement HS. J'en ai profité pour passer de "gros" travaux (genre toile épaisse, couverture pour les chevaux, sangles etc). Un investissement quand même pour suppléer aux éventuelles défaillances de ma Rolls comme l'appelle ma copine Pascale.

J'en ai pris mon parti. Je bosse le gros pas fin sur une Husqvarna E20 (tu sais la marque des tronçonneuses, le scandinave costaud, bas du front - nan j'diconne, le bûcheron quoi, ok c'est bon j'arrête le profil) et le reste sur la Brother. C'est une autre organisation. J'ai des piles qui s'entassent en attendant le changement de machine...

Mais ça m'ouvre d'autres possibilités. ma Bûcheronne ne risque rien et ma Précieuse me permet des joliesses.

mercredi 7 septembre 2016

Le grand projet... Encore... Le corset, ma douleur !

Tu dois te dire que "bien évidemment un corset ça fait mal" oui, mais je ne croyais pas que ça serait si difficile à monter.

Il faut savoir que le corset 17e est une torture, une vraie, mais qu'en plus si tu lui rajoutes un merveilleux tissu genre chierie à coudre, une machine ultra-récalcitrante du réglage de la tension, des points à la main, du baleinage et de l'inexpérience, c'est obligé, c'est long et douloureux.

Pour connaitre l'histoire du corset tu peux aller là : Les-origines-du-corset ou là L'histoire-du-corset-et-de-son-evolution-a-travers-les-epoques

Mais si tu veux t'éviter de tout lire, je te résume : Le corset existe depuis l'Antiquité avec pour but de maintenir le haut du buste. Au 16e siècle, le corset est o.bli.ga.toire, tu ne sors pas sans, tu ne vis pas sans, tu ne te maries pas sans, tu ne meures pas sans ( il est la source de bien des soucis de santé). Tout enfant tu es emmailloté, à 9 mois tu es bandé, à 18 mois tu es dans un gilet de maintien et vers 7-8 ans les garçons l'abandonnent pour pouvoir se battre / travailler sans être gênés. Par contre les filles hein... bref.

Vers l'adolescence certains garçons se verront enfermés dans un gilet plus souple mais pas forcément plus agréable  à porter. Pourquoi ? Parce que les voyages ne forment pas la jeunesse et que la consanguinité peut te rattraper au détour du mariage avec ton cousin germain. La population est souvent tordue et pour se marier (même avec son cousin germain) mieux vaut se tenir assez droit.

Les filles gardent le leur quasi ad vitam. Pourquoi ? Idem que leurs frangins, parce que parfois elles ne sont pas bien droites mais aussi que le Moyen Age est passé par là et qu'il a apporté la sexualisation des vêtements.On se doit d'avoir taille fine, hanches larges et poitrine de guerrière. La mode de l'époque impose aussi des tenues très lourdes, sans l'aide du corset (qui te maintient droite) tu poserais la robe au milieu de la rue tellement il serait impossible de la garder plus longtemps. Le corset est baleiné ou en fanons de baleine ou en osier (les pauvres) Mais le pire c'est qu'il modifie la structure osseuse et organique des femmes. Je ne te mets pas de photos, mais en cherchant sur le net tu verras combien cet objet est une torture !

Donc pour le mien (enfin celui de Peau d'Ane) je n'ai gardé qu'un baleinage léger, un coutil souple, une doublure et un double tissé. Parce que je veux bien faire histo mais ma fille n'a pas l'intention de rester planter à attendre le Prince Charmant et j'aime autant qu'elle ne finisse pas étouffée dans ce truc.

 
La première étape c'est les différentes pièces : dos, coté dos, coté devant et pièce d'estomac :

Le tout en 3 fois :

- le double tissé qui sert de tissu de dessus (beige à motif fleurs de lys)

- la doublure (le tissu un peu vert anis et rayé)

- la demi-natte (le tissu beige) c'est lui qui sert d'entoilage (non on n'entoile pas au thermocollant, déjà parce que ça gondole et puis parce que sur du double tissé italien c'est sacrilège). C'est cette partie là qui va recevoir les coulisses et les baleines (soit cousues soit en fer souple)




D'abord il faut poser les coulisses des baleines sur la pièce d'estomac, les cotés devant et dos et ne pas oublier la baleine de tirage (dit tirant dos, c'est elle qui permet que les oeillets ne déchirent pas le tissu). Après avoir tout mis, tu assembles le tissu de dessus et la demi-natte comme une seule "couche", pièce par pièce. J'ai choisi de monter à la main, au faufil, mais il s'avère que j'aurais mieux fait de tout passer à la surjeteuse, ça m'aurait évité que le double tissé ne s'effiloche au fur et à mesure des manipulations. Sur la photo c'est des baleines cousues que j'ai mises sous coulisse (si tu t'aventures dans un corset n'oublies pas de laisser assez d'espace entre le bas de ta coulisse et le bas de la pièce sinon tu vas t'amuser à tout devoir défaire une fois que tu auras cousu la doublure, oui oui, je parle d'expérience et encore on m'avait prévenue !)



J'ai gardé la pièce d'estomac en tissu de dessus à part. Je l'ai rebrodé à la main avec des strass après avoir demandé moults avis sur FB.

Je l'ai fini avec un biais qui est trop épais aux coins, il va falloir que je trouve une solution.

Pourquoi je l'ai laissé à part ? Parce que les strass ne supportent pas trop le lavage et que si jamais je l'avais "couchée" avec la demi-natte il m'aurait été impossible de remplacer ou de recoudre un strass défaillant.

Historiquement ça se tient, les pièces d'estomac se changeaient plusieurs fois dans la semaine, voir dans la journée.





J'ai terminé en montant les pièces tissus d'un côté, puis les pièces doublure de l'autre.Va savoir pourquoi le 1er essayage était bon et trop petit une fois cousu machine ? Je n'ai pas cherché des heures, j'ai juste TOUT défait pour recommencer quelques millimètres plus loin par couture (donc deux dos/coté dos, deux cotés dos/coté devant, deux devant... et ça deux fois...)  Et j'ai même cousu la modestie directement dans le dos... Jusqu'à ce que Pascale me dise "mais heu comment tu passes ton laçage là ?" Ben je le passe pas, alors j'ai décousu la modestie...







C'est quand j'ai voulu assembler les deux parties dessus-dessous que j'ai pleuré. Ma machine a commencé par casser les aiguilles (pourtant à la bonne taille) puis par arrêter de coudre sur le dessus, puis le dessous. Puis casser le fil tous les 5 cm, puis accrocher la canette dans la machine (donc démonter les deux plaques à chaque fois) puis trop tendre le fil du dessus, puis ne plus tendre celui du dessous. Entre chaque "emmerdement" j'ai bien évidemment rembobiné, renfilé, rembobiné, renfilé, démonté, remonté, redémonté, le tout au moins 15 fois en une semaine. J'étais à deux secondes de tout passer par la fenêtre. Jusqu'à ce que je change de fil. Va savoir pourquoi d'un coup la machine a refusé de prendre le fil qui m'avait servi jusque là ? J'sais pas, mais la machine part en révision lundi soir. En Belgique...


J'ai fini quasi en tournant le volant à la main, en reprenant 3 fois le bas parce que les baleines cousues étaient trop basses, l'arrondi de la pointe de traviolle, la doublure en biais...

Mais j'ai vaincu et aujourd'hui ça donne ça :




La chemise est positionnée trop haut et la pièce d'estomac n'est pas correctement cousue, il manque aussi le laçage dos, mais bon sang que ça claque !

lundi 29 août 2016

Le grand projet la suite...

Tu as donc pris connaissance de la cape et des dessous, il te faut voir un peu du dessus.

Le principe d'une robe 17e c'est :

Source - Le costume féminin 1660-1715

Un jupon et une chemise
Un corset (intégré ou non au manteau de robe)
Une jupe (ou robe)
Un manteau de robe
Une pièce d'estomac (intégrée ou non au corset)
 :
Ces pièces sont valables pour toutes les femmes quelque soit leur condition, la différence se faisant sur les matières et le nombre de tenues (une seule jusqu'à usure pour les petites gens, jusqu'à des dizaines de pièces par an pour la noblesse)

Le tissu n'étant pas donné ni trop abondant à l'époque les fibres végétales (lin surtout parce que le coton est plutôt importé donc plus cher) ont la part belle, ainsi que les fibres animales (soie et laine de mouton, de chèvre,) et les fourures. Selon les méthodes de tissage on peut aller du voile à la grosse trame bien épaisse. Il y a dentelle (à l'aiguille, à la fourche, au fuseau) , velours, damas, soie, lin, laine. Il y a aussi des fils d'or et d'argent. Et des pierres, des broderies, des tampons, bref, là ressort tout l'art des tisserands et des brodeuses.

On change de pièce au grès de la journée, ou des obligations, mais jamais on ne change de corset, il est là, installé quasi à demeure, on le pose à peine la nuit, rarement pour une grossesse (il est juste moins lacé, ou possède un devant plus arrondi). Comme dirait Pascale "on née avec, on meure dedans".

Alors robe histo mais point trop n'en faut.





Pour ma Cendrillon, il faut donc:

- un corset simple (sans manche) mais lacé dans le dos
- une jupe (avec agrafe)
- une pièce d'estomac amovible (cousu main)
- un manteau de robe simple (Haut à manches + bas froncé cousu au haut) qui s'enfilera sur le corset et la jupe (comme un grand manteau quoi) et qu'on attachera sur le corset (avec des épingles - comme à l'époque ou peut-être avec des boutons, c'est encore en réflexion) puisqu'il faut qu'il se pose le long de la pièce d'estomac

Pourquoi un tel choix ? Il me semblait plus facile de dissocier les pièces. Changer la pièce d'estomac, ou le manteau ou la jupe et j'obtiens un autre costume.

Le manteau sera en taffetas bleu clair, le corset et le jupon en damassé or et beige. J'ai hésité à mixer les deux faces du damassé, mais j'ai finalement opté pour la face claire.

Il ne faut pas oublier l'objectif, ce n'est pas une robe historique mais le costume d'une Cendrillon de carrosse. Oui pour l'histoire mais il faut que cette robe soit absolument belle et brillante.




Le jupon a une belle ceinture dorée, parce que bon c'est Cendrillon (même si la ceinture ne se verra ab.so.lu.ment pas...)


J'ai commencé par tenter de gros plis (non parce que les fronces comment dire que c'était juste impossible sur ce tissu là !)


Et ma copine Pascale a dit "non faut pas, c'est pas histo du tout !" Ah ben t'es drôle toi, je ne vais quand même pas me tanner 280 cm de mini-plis ?

Ben si je me suis tannée 260 cm de mini plis ( deux pans de 140 - le plat de 15 cm à l'avant de la jupe et les coutures...) J'ai été obligé de renforcer le fil de couture, alors j'ai mis du pas histo du tout, un fil fluo très rigolo... (ça ne se verra jamais c'est sous la ceinture).

Au final la jupe ça donne ça, et c'est bien biau (j'attends les chaussures et 15 jours avant le spectacle pour faire l'ourlet, c'est une tannée à faire (à la main...) autant que je ne le refasse pas parce qu'elle aura pris 5 cm d'ici la fin novembre hein ).





samedi 27 août 2016

Le grand projet.... (en étapes mais plein hein des étapes)

J'ai bien du en parler mille fois de ce projet là non ?

Le truc avec lequel je bassine la terre entière depuis l'année dernière. Tu le vois venir le machin ?

Je te rafraichis la mémoire : Maintenon, l'Aventure et il y a une quinzaine de jours la confirmation du rôle ! Enfin j'avais le prétexte pour faire la robe que je voulais depuis un an. La robe de Cendrillon, une robe 17e  avec tout pour être belle. Mais bon juste la robe bof, j'ai trouvé bien plus rigolo de rajouter une cape et la chemise et le jupon...

Mes aventures de couture ont donc commencé avec la recherche des tissus (pour les patrons, Pascale avait déjà bien déblayé le terrain). Un peu beaucoup du marché de Trappes pour le velours, le marché St Pierre pour le taffetas et le brocard et un peu de la tanière de ma copine pour le reste (les baleines, notamment, un univers...)

J'ai commencé par du facile :

La chemise : Voile de coton - 4 rectangles - un peu de dentelle



Puis le jupon : Coton lourd,  et...

Deux rectangles, des fronces, une ceinture et un élastique. En une heure c'est fait (ou pas...)


Deux rectangles assemblés en coutures rabattues. Ok
Des fronces à la main, une lubie mais sympa à faire.
Une ceinture ok
Un élastique. .. tiens pourquoi ça rentre pas partout ? Outch la coulisse est un peu juste. J'aurais pu poser un élastique moins large mais je n'en ai plus. Donc je re-pose en faisant attention à prendre juste le nécessaire de marge.
Euh mais pourquoi c'est pas cousu ? Ah ben parce que je n'ai plus de canette depuis 10 cm après le début. .. (entendre sa copine Pascale se gondoler depuis l'autre côté de la forêt de Rambouillet)
Coudre les 110 cm qui manquent
Poser l'élastique
Faire l'ourlet
A tiens il est à l'envers
Recommencer l'ourlet
Bon voilà c'est fini
J'ai mis 3h. Je suis un boulet !

 


Et j'ai enchainé avec la cape :

Velours blanc doublé de taffetas crème avec rayures de velours blanc


Comme l'année dernière, coupe au sol parce que ça ne tient pas sur la table. Et pour me plaire, les rayures de la doublure étaient dans la largeur, j'ai du tourner mon tissu et faire des raccords (que j'ai trouvé le moyen de ne pas calculer de manière à ce qu'ils tombent l'un face à l'autre, c'est moche mais ça ne se voit pas).  et puis bon j'étais pas aidé non plus, Chatounet adore le tissu !


Au final la cape ressemble à ça :


Et Cendrillon ne risque pas avoir froid cet hiver (le bestiau doit peser pas loin des  4 kg)


Je te dis que la capuche ne ressemblait à rien au début ?

Mais avec deux heures de plus j'en suis venue à bout  (un boulet je te dis, un vrai boulet !)


La suite demain.

Je suis sûre que tu es impatient non ?