Pages

Affichage des articles dont le libellé est Famille je vous aime.... Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Famille je vous aime.... Afficher tous les articles

mardi 18 septembre 2018

E. D.

Et pas E. T. 😆

Quoique... En matière d'extra-terrestre lui aussi fait fort.

L'année dernière j'ai eu la chance que mon mari et ma fille m'offrent un billet pour le concert 2018  à Paris d'Ed Sheeran.

Ce concert a eu lieu le 6 juillet, soit quelques jours avant mon anniversaire. 12 mois de patience, faut-il être sereine pour ne pas tout jeter par la fenêtre avant le jour J.

Ce qui aurait été fort dommage, parce que le mec il envoie du bois !!!!!!!!!!!!!!!!

Alors on n'aime ou pas (j'en connais qui n'aime pas le trouvant trop "pauvre" musicalement parlant - ben oui, mais j'm'en fous un peu beaucoup et qui auraient préféré le voir dans une petite salle - ben oui, quoique, mais à ce compte là, j'avais 70 ans le jour du concert)

Le stade de France, 60 000 places, si si 60 000 places.... un truc de fou, je n'avais jamais assisté à un tel événement et pourtant j'ai vu quelques trucs quand même.

C'était chouette, très très très chouette. Il met une énergie folle dans son show, il est tout seul sur scène et jamais il n'arrête. Je me faisais la réflexion qu'il chante comme si nos vies en dépendaient. Il chante, il change de guitare, il chante, il change de guitare, il chante, il change de guitare....

Alors oui il s'arrête, pour nous remercier, pour remercier les "boys friends et les daddys" qui servent de chauffeur à son public. Il les remercie vraiment. Et les messieurs en question apprécient.

Et puis il chante, il change de guitare, il chante, il change de guitare, il chante, il change de guitare, il chante, il change de guitare....

Et nous on applaudi, on chante, on applaudi pendant qu'on chante, pendant qu'il chante, on crie, on chante, on recrie, on re-chante, on bouge, on danse, on chante, on danse, on rit, on vit, on partage, bref, c'était chouette, très !





dimanche 18 février 2018

Feu...

Il y a eu cette lumière qui m'a  réveillée. Ce message de l'ex. Voix calme. Rassurante et objective : ils vont bien. Le cadet n'a rien. L'aîné et son pote ont inhalé des fumées mais ça va. Pris en charge. Ça va.

Et puis le messagr de l'aîné. Sobre. Rassurant "Je t'appelle quand on sort"

Il était  4h17 la nuit du 14 février.

Les voix des uns. Des autres. L'injonction compréhensive mais ferme : "pas la peine que tu viennes, ça va. Ils ne les gardent pas. On t'appelle quand on sort".

Et le cadet en garde chiourme sur les lieux. Les affaires. Les pompiers. Les camions qui l'empêchent de sortir du parking.  Les gens  gentils qui le prennent en charge.

Un feu électrique dans un appartement renové par le proprio et 3 jeunes ont failli y laisser leur vie.

L'aîné est brûlé au 1e degré sur 80% de son dos de géant. Le cadet est choqué  et leur "frère" a tout perdu. Son appart, ses guitares, ses partitions patiemment créées. Sa frangine (en vacances) idem  avec ses chaussures, ses fringues de créateurs et ses dessins des beaux arts.

Et au jour levé faire un peu de tri. Il manque quoi ? Les clés de l'appart de Paris. Les lunettes. Le casque Boose (acheté avec le premier salaire). A merde la gourmette aussi. Tu sais celle de mamie pour mes 20 ans. Elle va être  fâchée ? Je sais pas comment lui dire. Tu crois qu'on va devoir rembourser l'appart ? C'est  pas nous moum tu sais.  C'est  pas nous  et puis heureusement qu'on  ne dormait pas sinon les voisins y passaient aussi. Comment on fait là  ?

On respire. On appelle les  assureurs. On respire. On raconte. Encore et encore. "C'est pas trop grave. Ils sont vivants".

Il faut aussi trouver une infirmière et les pansements (ça  fait beaucoup  de pansement un dos  chez un jeune qui fait 2m de haut...) et puis monter à Paris pour faire ouvrir l'appartement. Et se poser au restau et raconter encore une fois. Et surprendre les regards des voisins de table. Et le serveur qui connait l'aîné  lui dire : je vous offre le café c'est  pas grand chose mais... et voilà  que j'ouvre les vannes.  Et l'aîné qui dit :"ouaip c'était chaud hein moum". C'est le mot bichon. Chaud.

Rentrer rassurer la bejamine. L'écouter  raconter à  sa copine combien elle a eu peur et combien elle a peur encore. Et puis se souvenir  qu'elle a proposé  son casque à  son frère. Et voir le grand les yeux mouillés.

Il faudra du temps pour nous tous.

Le moulin de coulombs dans le 28... moulin du 18e.

mardi 28 novembre 2017

Nuage turquoise..

Je ne vais pas te faire tout l'arc en ciel, mais  sache qu'après le rose de la forêt, ma fille s'est transformée en nuage turquoise.





Tu as la version dos, face et profil. Et le profil c'était important parce que c'est exactement ce qui motivait la demande couture maison. Plus long derrière que devant, maman c'est possible ? Oui tout est possible ma poupette !

Le patron, une horreur de Mccalls, tout mal foutu, avec des explications en carton (mais bon sang comment font les débutantes ?!) et des mesures à la noix, le tour de taille du jupon est de 12 cm moins large que le bustier qui lui est pile poil bon... Pas de problème d'assemblage, une fois que t'as géré, la prise en sandwich de la fermeture éclair dos avec la doublure du bustier... (non mais quand je te dis que ce patron est tout moisi, il est tout moisi, c'est le 3e qui me pose problème chez eux... à moins que ça ne vienne de moi ???? )

Mais pourquoi nuage ? Parce que dès qu'elle bougeait le jupon faisait pfffffffff. Elle marche pffffffffff, elle s'assoit pfffffffffffffffffff, elle se lève pfffffffffffffffff, elle danse pffffffffffffffffffffffffffffffffffffff . C'est très rigolo un jupon en tulle quand on a une robe qui danse !

Alors oui c'est de la couture de gonzesse, mais c'était pour la bonne cause. Le mariage de Richard et Nikki, et eux, tu vois, c'est un peu comme des neveux, mais en mieux.



samedi 7 janvier 2017

Le lutin de Noël et le sacàcroks....

Ma frangine a un nouveau boulot, elle se déplace chez les gens et doit trimballer des cro(k)cs.

Elle a donc gentiment demandé si le lutin de Noël - aka moi - pourrait exécuter un sac un poil plus grand que celui qu'elle a déjà (offert il y a longtemps, sur un modèle ByAmélo )

Le lutin de Noël  était un peu perdu dans le 17e siècle quand la demande est arrivée. Il a prévenu que fallait attendre un retour dans le 21e et que ça par contre, ça ne se ferait qu'après Noyel.

En attendant les 3 siècles semaines qui séparaient le lutin du 21e, j'ai quand même pu réfléchir à la question. Le modèle déjà offert en plus grand n'était pas possible, parce que déjà offert et surtout pas "pratique" pour la demande.

J'ai donc cherché ce que je voulais. Je reconnais aisément être d'une nullité absolue à créer quelque chose  et encore moins obéissante à suivre un patron / tuto... Mais il me faut une base. J'ai regardé quelques photos sur le net et finis par choisir ce sac-là.  Pourquoi ? Parce que je voulais une fermeture éclair, que je ne le voulais pas carré et que le tuto était assez bien fichu.

J'ai mis des poches à l'intérieur, sachez quand même qu'il vaut mieux penser à les positionner au-delà de la couture du fond (si l'angle est de 10 com alors 11 cm à partir du fond c'est bien) et en deça du rajout sur la doublure (sinon ben tu refais 3 fois le bouzin). Poches que j'ai doublées, bouinées, modifiées 4 fois au moins. Parce que c'est bien plus rigolo de ne pas suivre le tuto tiens ! Qui soit dit en passant ne donne aucune indication, ce qui n'était pas forcément un souci, de toute manière elles n'auraient pas convenues. Autre truc à penser, si jamais tu veux une poche tout du long du sac, t'oublies,  Parce que ça veut dire que la dite poche se retrouve prise dans la couture de côté, et à cause de la couture du fond, la tenue ne ressemble à rien ..

Une toile enduite que j'ai en stock depuis 3 ans sans trop savoir quoi en faire (j'aurais du faire un short dedans, muhahaha, la tenue aurait été parfaite, le confort absolument inexistant). Et une doublure coton viscose imprimée qui était là depuis des lustres aussi. J'ai triplé avec un coton sergé raide comme la justice, et faire des sur-piqures assez propres.

Au final ça donne ça :






 Il plait beaucoup à sa nouvelle propriétaire, et moi j'en serais presque jalouse.

vendredi 19 août 2016

Fin de vacances...

Il y a eu , la famille, le pétage de tableau électrique du cadet, mais il y a surtout eu la fête, belle, énorme, magique, merveilleuse !


Il y a eu le retour à la vie quotidienne, et des trajets jusqu'à Coignières, des visites au marché, et au marché St Pierre à Paris. Pour un gros projet...



Et puis la bascule prend un autre chemin.

Bref, c'est la fin des vacances quoi !

jeudi 28 juillet 2016

La bascule... 4/ Etat des lieux

Merci !

J'ai eu pleins de gentils messages me proposant des conseils, des liens, des mises en contact avec des auto-entrepreneurs. Merci à vous tous. Je vais laisser passer les vacances pour contacter vos amis.

Mais si je vais laisser passer l'été, je sais qu'il faut que je fasse un état des lieux de ma situation, autant le faire ici, ça me permettra de l'avoir toujours sous la main.

Les faits :
  • 50 ans (des fois ça peut être important pour les stats, les aides, les exonérations)
  • salariée dans le privé à temps partiel (ce qui me permet d’exercer une activité complémentaire, d'avoir une mutuelle et de ne pas avoir à dormir sous les ponts)
  • un bts qui m'exonère du stage à l'installation (payant et totalement inopérant de ma cma) si jamais il me venait à l'idée d'en faire mon activité principale
  • un magnifique réseau de potes, potines, famille pour combler mes manques (comptable, webmaster, créateur de logo, artisans, pom-pom girl personnelle, expert métier...)

Les compétences et les acquis :
  • une certaine capacité à manier les outils informatiques (et même s'il ne s'agit pas de mon activité principale, il est évident que la connaissance de ces outils est aujourd'hui indispensable tant pour la gestion que pour les relations avec les intervenants administratifs, légaux, financiers et bien évidemment les clients)
  • un sens du relationnel (savoir dire bonjour, merci, s'il vous plait, c'est couillon mais ça peut tout changer) et de l'écrit
  • 40 ans de couture (ok pas de la haute couture, mais je sais lire un patron, le modifier, coudre à peu près tout, voir n'importe quoi, choisir le tissu, adapter les mesures, faire des retouches et parait que je repasse comme personne)
  • le matériel qui va avec (version domestique niveau ++)
  • le local

Il manque quoi alors ?
  • de la compta / gestion / plan financier (oui ben j'suis nulle que veux tu, même si j'ai appris, j'ai toujours trouvé ça casse-lucioles. Je suis capable de le faire mais je n'aime pas ça - ma fameuse zone d'incompétence elle est là, bien là).
  • de la clientèle - me faire connaitre - avoir envie de me faire connaitre
  • de la confiance an moi
Et bien évidemment aller là : Création de l'activité 

Je vais y aller, certainement début janvier prochain. En attendant il faut quand même que je gère un poil ma zone d'incompétence... Et que je fasse un mini-business plan, mais non je ne ferais pas d'études de marché, m'en fous, au pire je pourrais éditer de factures à celles que j'ai déjà en clientèle, au mieux je me chercherais de nouvelles clientes, mais non je ne ferais pas d'études de marché ça me fait trop peur (et ça ne me servira à pas grand chose pour de vrai).

Je vais y aller. Si, cette fois c'est sûr !



mercredi 27 juillet 2016

La bascule... 3/ Le re-commencement

Alors c'est prêt ? Ou il y a encore du  tri à faire ?



Le début, la partie deux...


Mon point de bascule est atteint, depuis outch, bien 5 ans je crois, disons 2 pour être totalement honnête, mais en gros 6 mois pour être parfaitement juste. Il y a 5 ans, je me suis levée un matin en disant "mais j'en peux plus de ce taff à la con !"

Et en relisant l'article je me rend compte que rien n'a vraiment changé, sauf que j'ai 5 ans de plus (perdu 5 ans ???) Mais voilà, il y a 5 ans ma fille avait 7 ans, les garçons vivaient avec nous (la belle excuse)...

J'ai gardé cette vitesse de croisière, un peu de repassage, un peu de couture, du bricolage quoi, payé en cesu. Mais je n'ai pas mis les pieds à la cci pour autant.

Et puis il y a eu ça  : Il est parti et un peu de mes envies sont parties avec lui. Le chemin du retour a été long.

Et il y a eu le château, son spectacle, l'aventure.

Et il y a eu ma copine Pascale, couturière pour le théâtre, chef des costumes historiques du château de Breteuil, grande prêtresse de la cape 17e et du laçage d’œillets. Elle est artisan, en association avec son fils, mais n'en vit pas. Quand tu vois tout le boulot qu'elle sort et qu'elle n'en vit pas ça remet un peu les choses en perspectives. Je n'en vivrais pas. Point.

Donc il faut que je garde mon taff... Ben ouais... Même si ma boite ne va pas mieux...

Et il y a eu mon pote Christophe, le chef son-lumière de la horde. Le magicien de l'appartement pour Môssieur l'ainé.  Et lui qui me dit "fais de la location de costume !" Son idée, je crée une association avec Pascale, au fur et à mesure que me le permettent les finances je crée des costumes et on les loue.  Il faut passer par une association, ou auto-entrepreneur, ou micro-entreprise.

On en revient au même, il faut trouver un statut. ! Ca fait juste 5 ans que j'en parle...

Je me fatigue... Enfin je fatigue de moi-même. Je suis un boulet... Un vrai... Il reste du chemin...


mardi 26 juillet 2016

La bascule... 2/ Les zones...

Début là...

Donc la question assénée de but en blanc.

Et là... dans ma tête ça fait floc-floc...

Donc oui, tiens, si je ne tenais ni compte de mes études, ni de mon taff actuel, que voudrais-je vraiment faire ?

DE LA COUTURE ! Moi voilà je veux coudre, je veux coudre et je veux coudre.

Mon moi et moi-même serions raccord si je pouvais vivre de ma couture.

Et ma copine envoie ça, extrait de là : "Rezozen - Activer sa zone de génie"

"Dans ce livre, tu abordes toutes les zones qu’on peut explorer : la zone d’incompétence, de compétence, d’excellence et de génie et tu parles de cette zone de confort qui finalement est une zone de médiocrité. Mais bien souvent on peut stagner très confortablement dans sa zone d’excellence. Peut-on se dire médiocre dans sa zone d’excellence ?

C’est différent ! La zone d’incompétence, c’est quand on s’assigne des tâches que quelqu’un ferait mieux que nous. Je me rends compte que, encore maintenant, je peux très vite avoir tendance à essayer d’être la super woman qui va tout mener de front. Du coup, je passe trop de temps et d’énergie à essayer de faire des choses qui sont de l’ordre de ma zone d’incompétence. On s’en sort, on arrive à un résultat un peu près potable, mais quel gâchis de toute cette énergie et tout ce temps qui n’est pas consacré à autre chose.

Après il y a la zone de compétence, on fait des choses que quelqu’un d’autre ferait aussi bien que nous. C’est en général la zone dans laquelle on est coincé par des diplômes, une expérience professionnelle, on se dit : « Je dois rester dans cette zone de compétence, je n’ai pas le choix, c’est lié à mon diplôme, à mon CV, c’est dans la lignée royale de mon CV. »

Il y a ensuite la zone d’excellence. Tout le monde ne navigue pas dans cette zone,  uniquement ceux qui ont compris comment le système fonctionne, et qui du coup arrivent à créer du résultat et peut-être dépassent les attentes des autres. Dans la zone d’excellence, on est souvent bien payé, on a de la reconnaissance extérieure, on est bien vu et souvent on est dépendant de cette réussite. Le problème de cette zone d’excellence se manifeste quand des personnes se réveillent un jour, en disant : « Ok, je gagne bien ma vie, j’ai une belle voiture, je pars en vacances, je suis vu par mon conjoint ou ma famille comme quelqu’un qui a bien réussi. » 

Mais ces gens se sont se levés un matin, en disant : « A quoi bon ? Je ne peux pas faire ça encore pendant 10 ans ! »  Comme s’il y avait toute une partie d’eux-mêmes qui mourrait à l’intérieur. Il y a une perte de sens. Ce sont des gens qui ont été excellents, conformes à ce qu’on attendait d’eux et qui ne se sont pas donné la permission d’être pleinement eux-mêmes, d’agir sur ce en quoi ils croient, d’activer leur talent et d’aligner leur vie. C’est là où la zone de génie arrive, c’est ce moment où nous arrivons à aligner notre vie avec qui nous sommes  vraiment. C’est ce moment où nous nous donnons la permission d’être nous-mêmes, où nous nous donnons la permission d’activer nos talents, souvent très imparfaits. Véritable malentendu : nous pensons que notre brillance doit être parfaite, en fait, pas du tout. Notre brillance est souvent imparfaite parce qu’elle est rouillée, on ne s’est pas donné la permission de s’en servir depuis des années. La zone de génie c’est ce moment où on va oser agir selon nos valeurs, nos convictions, on va oser se dire : « Ce que je pense, ce qui émerge en moi, mes idées, mon point de vue, c’est important et peut-être que ça mérite que je crée du changement autour de moi, dans mon environnement professionnel, dans mon environnement familial, à l’échelle de mon village, dans ma ville, dans ma communauté, que je devienne acteur du changement ». C’est ce que j’appelle  devenir entrepreneur du nouveau monde.

Ces  zones d’incompétence, de compétence, d’excellence et de génie sont des concepts de Gay Hendricks : il explique que juste avant de passer dans notre zone de génie, ce que j’appelle notre zone de brillance, on est confronté à notre upper limit et la upper limit c’est ce moment où on se sabote. Ce qui est intéressant, c’est de prendre conscience qu’au moment où on s’apprête à basculer dans notre zone de génie, au moment où on s’apprête à oser être nous-mêmes, on se prépare, on se dit : « Allez j’y vais, j’arrête d’être conforme à ce que les autres attendent de moi, je vais oser agir selon mes convictions, je vais osez aligner ma vie avec ce dont j’ai vraiment envie. » On se lève le matin et là, on se dit : « Mais qui suis-je pour oser prétendre que je peux faire ça, il y en a d’autres qui l’ont fait avant moi, mieux que moi, pourquoi m’embêter à essayer de faire ces choses-là… ? » Parfois, on est tellement terrorisé par ces questions-là qu’on se sabote et souvent de manière inconsciente. On peut développer des allergies, avoir un accident de voiture, ou se disputer avec un membre de notre famille, du coup on crée une magnifique diversion, qui fait que l’on n’est pas obligé d’être confronté à notre croyance limitative et d’accoucher de notre nouvelle version de nous-mêmes. Je prends le mot accouchement parce que c’est douloureux, mais c’est pour une libération créatrice."


A la fin du 4e paragraphe j'ai juste envie de pleurer. Parce que je n'en peux plus du jeune cadre dynamique qu'on nous sort ABSOLUMENT partout, comme s'il n'y avait que ça de possible, de valable, de correct.

Mais je poursuis (d'autant plus facilement que le 4e et 5e paragraphes ne font qu'un que j'ai scindé pour pouvoir glisser ma tirade sur le jeune cadre dynamique...)..

Et arrive le  "Mais ces gens se sont se levés un matin, en disant : « A quoi bon ? Je ne peux pas faire ça encore pendant 10 ans ! »  Comme s’il y avait toute une partie d’eux-mêmes qui mourrait à l’intérieur. "

Voilà je suis là, à ce point là moi exactement... Depuis un moment même déjà....

La bascule... 1/ La prise de conscience...

Dans la vraie vie j'ai des copines. Certaines que je "rencontre" quotidiennement. Je veux dire avec qui je converse quotidiennement depuis 10 ans. Nous sommes une dizaine. J'en suis la plus âgée, avec les enfants les plus âgés eux aussi, la plus jeune a 33 ans mère de deux enfants 4 & 6 ans, une autre à 35 ans et 4 petits à son actif (15 - 6 - 2 - 1 ans), une autre est célibataire sans enfant - par la force des choses - une autre marié sans enfant par choix. Nous avons une comptable, des ingénieurs, une assistante de direction, une bloggeuse, une assistante de vie scolaire etc. Un chouette melting pot de très chouettes femmes.

Notre point commun : un forum il y a 10 ans, qui nous servait de point de rencontre pour la préparation de  notre mariage. Nous nous sommes toutes mariées entre 2006 et 2007. Certaines sont divorcées depuis, mais toujours là. Les copines quoi.

Bref, tout ça pour dire que nous nous connaissons bien. Vraiment. Que peu peuvent se targuer de me connaitre aussi bien qu'elles. L'écran fait peut-être que nous disons plus que nous n'aurions jamais dit en face. Peu importe. Notre quotidien, avec ses difficultés et ses victoires nous le partageons.

Hier une conversation a pointé son nez, une vraie, une sérieuse, une de celles qui t'amène à 3h du mat, sans voix sur la terrasse du bistrot. Je ne saurais dire combien de ces conversations nous avons eues. Elles ont toutes fait leur chemin dans nos têtes. Elles ont toutes été sources de solutions, de changements, d'espoirs et de rassérénements.

Comment cette conversation est arrivée ? Un peu comme toutes les autres, par découlement. Je racontais que j'avais passé le dimanche avec une pelletée de jeunes actifs, et que je leur avais posé la question "à combien estimez-vous votre taux horaire, sans tenir compte de votre job actuel" et qu'il avait été difficile pour eux d'y répondre, d'autant qu'ils ne se l'étaient jamais posée... Et une des cops répond "tiens nous aussi nous sommes en pleine réflexion à ce propos là avec G. ; "si on ne tenait pas compte de nos boulots actuels et de nos études, on ferait quoi ?"

Imagine un tout petit peu l'impact de la question dans une conversation autour d'un verre un soir d'été...

mercredi 8 juin 2016

Le choix, la rose et la photo...

Ca va être bref, je n'ai rien à raconter, trop de pluie et pas assez de photos je crois.

En réfléchissant un peu j'ai bien une nouvelle : Mephisto, le nouveau. Petite bricole récupéré le vendredi avant la fête des mères. Fête que je prévoyais un peu moisie, vu que l'année dernière le cadet venait de partir en claquant la porte et que l'ainé avait appelé à 20h30. Donc cette année je me suis choisi un chatounet, parmi une petite portée de 3 bouts de chat, celui là est sorti du lot. Un machin de 400 g à la pesée, 5 semaines tout juste et un pelage gris charbonné qui semble devenir de plus en plus clair.



Petite bricole qui a bien eu besoin de chaleur, de cou de maman humaine pour pallier à son abandon en pleine grange par une maman chat débordée et isolée. Elle a du faire ce qu'elle a pu et puis est partie quand elle a constaté que ses petits s'en sortaient plus ou moins bien tous seuls. Il est donc le bébé écharpe de la famille.






Quant à la fête des mères, pas du tout moisie ! Une belle rose, bien choisie et offerte en direct par un ainé débarqué  par surprise. Il avait tout manigancé avec mon amoureux qui peinait comme un fou à me faire rester à la maison ce week-end là, alors qu'il était le premier à vouloir aller faire un tour 3 semaines avant. Donc une belle belle belle fête des mères !




Et finalement pas la moindre des nouvelles, notre star dans le local de mardi. 300 figurants et c'est elle qui est en photo de casting. Elle apprécie la nouvelle à sa juste valeur.  

Echo Républicain - 07/07/16


Bon 3 belles  nouvelles pour un post bref. C'est plutôt pas si mal.

lundi 15 février 2016

C'est quand que ça s'arrête ?

Si chez Mamanlit c'est la journée des interrogations logistiques, ici, c'est un peu moins gai.

Et c'est pas le genre de mes billets, mais là, j'accumule un vrai coup de mou. Pas le coup de mou qui me plombe le moral, mais le coup de mou qui me fait m'interroger sur la suite des événements. Une genre de "A quoi bon, puisque rien ne se fait comme c'était prévu".

Rien qui n'aille dans le bon sens, rien qui ne me dise "Cool on va avoir de belles journées en perspectives".

C'est plutôt une succession de projets qui ne se feront pas (voyages qui restent en plan trop loin, , travaux qui ne se font pas trop longs) de "petites" mauvaises nouvelles, de gens de mon entourage très proche malheureux, pas bien dans leur peau et que je ne peux pas aider (enfin je peux toujours leur parler, mais vous savez comme moi que tant que l'expérience n'est pas vécue par l'intéressé, il ne peut pas en tirer bénéfice. Pierrotcadet à l'air de prendre cher et de ne pas se rendre compte à quel point il prend cher mais surtout que ce n'est pas la bonne option de vie qu'il choisi. Dommage à pas 20 ans d'être enfermé dans une relation toute moche, qui le contrarie plus souvent qu'elle ne le satisfait).

Bref, là, cerise sur le pompon, ma mère part à Malte. Non mais c'est cool pour elle, elle recommence à voyager, à sortir et puis elle y va avec ma marraine qui est veuve aussi et qui n'a pas une vie très gaie en ce moment. Je suis ravie pour elle (elles deux) mais ça veut dire surtout que ma Peau d'Ane ne pourra pas partir aux vacances d'avril comme prévu. Et ça fait bien braire. Parce qu'elle avait très envie ma Peau d'Ane d'aller retrouver ses cousins, sa Tatou et sa Mamiechérie.

Bon, voilà, va falloir trouver autre chose, de chouette pour avril. Mais ça va être chaud de consoler la bichette.

Et t'sais quoi, mois avoir mes gosses malheureux, j'y arrive pas.

dimanche 27 décembre 2015

Décrocher...

Il le fallait, pour percevoir pleinement cette folle et grandiose aventure. Pour prendre le poids de toutes les émotions, les rencontres, les sentiments qui ont guidé mes pas jusqu'au 10 décembre et qui m'ont portée jusqu'à dimanche 13. Il fallait que je me rende dans une autre "vie" pour être sûre d'avoir bien vécu cette parenthèse qui me semble encore aujourd'hui totalement dingue.

Alors j'ai rangé l'atelier, j'ai essayé de rejoindre mon canapé, mais je m'y suis ennuyée, j'ai eu comme des regrets, mais plutôt en vrai, de la nostalgie. Et puis j'ai attaqué la dernière semaine de boulot, parce que l'air de rien, j'ai aussi un taff .

Et nous sommes partis en vacances. Dans les Landes.

Je voulais voir la mer. Et j'ai été servie. Matin, midi et soir.











Et je ne t'ai pas tout mis.

Si j'avais été chien j'aurais eu cette tête là : Eux, c'est mes chiens. Et ils adorent l'océan, l'eau, la vase, le sable, les mouettes...



Je reviendrais vous raconter le château. Mais là, j'ai besoin de décrocher encore un peu.

Je vous aime les gens !

Je vous souhaite une belle semaine.

A tout bientôt !

Ps : j'ai bien reçu les jolies cartes, je te remercie aussi. Elles trônent sur le frigo et c'est drôlement réjouissant le matin :-)

lundi 16 novembre 2015

Ca aurait pu...

"Ca aurait pu", voilà moi j'ai ça en tête depuis 3 jours. Ca aurait pu être l'un ou l'autre. Ca aurait pu être celui-là ou encore un autre. Et je me sens parfaitement déplacée de rajouter un "ça aurait pu" à une liste de centaine de "ca a été lui/elle". Mais j'arrive pas à passer à autre chose. J'ai l'impression d'être comme cette bête politique de par chez moi qui dit "Ca aurait pu être ma ville"... Qu'est ce qu'on s'en fout de cette petite, ridicule ville de province que tu veux faire plus grosse qu'un boeuf, pauvre grenouille mégalomane et égocentrique que tu es !

Je suis aussi affreusement inquiète pour ma fille, qui n'a pas oublié le début d'année et qui publie sur son petit compte FB toute l'angoisse qui l'habite.


Peau d'Ane ( 22 h )

A la radio une mère à dit : "J'ai offert la mort de mon fils alors que je voulais seulement lui offrir une place de concert."
 Commentaire : Lilou
  "Ma bichette, ce n'est pas cette mère qui a offert la mort à son fils. C'est le terrorisme. Elle a fait son boulot de mère. Ceux sont eux les responsables, pas cette maman."

Bien sûr que j'ai été lui parler ! Encore et encore et expliquer encore.

Elle était surprise de me voir monter dans son lit, elle a cru que ce n'était pas bien ce qu'elle avait fait. Je lui ai dit que si elle avait bien fait, parce que c'était son droit d'avoir peur et de partager à sa manière tout ce qui tourne en boucle à la maison depuis vendredi soir. J'ai rajouté  que le commentaire que j'avais mis n'était pas que pour elle, il était aussi pour ceux de ses amis qui liraient son message. Non ce n'est pas la faute de cette maman.

Hier soir Peau d'Ane a fait ses ongles en bleu / blanc / rouge. Et s'inquiétait ce matin de ce qu'allait dire son principal au collège. De ce qu'allait dire ses potes de classe (pas de ses ongles).

Ca aurait pu être mon fils à une terrasse de café, ça aurait pu être le cadet dans la rue qui l'emmène à l'école. Ca aurait pu être le frère de l'une ou de l'autre de mes amies qui habitent là, dans ce quartier, ça aurait pu être n'importe lequel de nos proches ou amis ou connaissances.

Ca aurait pu. Comme si 132 et les centaines d'autres n'étaient pas déjà bien trop !

J'ai 50 ans, 3 enfants et je pense à chacun d'entre vous, qui êtes dans ce monde, que ma génération à construite.

J'avoue, que j'ai peu. Que je suis terrorisée même.

Mais qu'est ce que je peux faire ?

jeudi 9 juillet 2015

Se souvenir des belles choses...

Il y a 3 ans que mon père est décédé.

Et aux environs du 7 juillet je suis immanquablement plongée dans ce souvenir. Comme dirait mon amie Hélène, dans cet "incommensurable chagrin". C'est joli comme mot incommensurable, mais quand il s'applique au chagrin, à la tristesse, au manque, il devient moins joli.

Mon père me manque. Je ne crois pas savoir expliquer comment ou pourquoi. Juste, il me manque. Comme si on m'avait arraché le coeur parfois. D'autres fois, juste un peu moins.

Il y a 3 ans, le monde autour de moi s'est écroulé et les amis ont construit avec leurs attentions, leur gentillesse, leur amitié une barrière de sécurité, le temps que les choses "aillent mieux". Ce n'est pas eux, jamais, qui ont dit que ça irait mieux. Ils ont tous dit qu'un jour je me souviendrais des belles choses que j'ai vécu avec lui et que ça me rendrait moins triste.

Alors oui, je commence à me souvenir des belles choses

- le jour où il m'a accompagné aux résultats du bac, où il a garé la voiture un peu loin pour me laisser alors voir avec mes amies. Et où il a été TELLEMENT fier quand il a su que j'étais bachelière ! Lui d'une famille peu instruite, lui qui avait donné naissance à la première bachelière de la famille.

- le jour où, installé à la table ronde du salon, celle un peu bancale mais qui recevait le plus de lumière, il a avec une application minutieuse, tracé à la pointe sèche les contours des lettres du titre de mon rapport de bts. J'ai encore la boite rouge qui contenait tous les documents requis. J'ai encore son écriture sur la boite rouge.

- le jour où il m'a regardée avec son petit sourire en coin, alors que nous étions prêts à plonger du nez à la table familiale du déjeuner de Noël. Il avait fait le trajet aller après sa grosse journée de travail pour venir me chercher à Narbonne. Et j'avais fait une grosse partie du trajet retour de nuit, sous la neige et à travers les congères du plateau du Larzac parce qu'il fallait absolument qu'il dorme.

- les nuits on l'on se retrouvait à la cuisine, pour finir ensemble, froid, un morceau de pâté aux pommes de terre, celui que ma mère fait divinement et dont je me souviens du goût exact.

- et tant et tant d'autres choses.

Alors oui, je commence à oublier le souffle coupé, le trajet en train, la culpabilité, les obsèques.

Mais je n'arrive pas à être moins triste.

La barrière est encore là. Construite jour après jour, entretenue avec soin - parce que mes amis sont des gens formidables. Un jour je me souviendrai des belles choses et je serai moins triste.

mercredi 24 juin 2015

Princesses...

Nous l'avons fait !

Après la lune avec des palmes, dimanche dernier c'était la course des Princesses.

Je ne vous ferais pas du tout le même résumé qu'Agdel parce que ma course je l'ai faite derrière et que j'ai à peine vu les marqueurs de kilomètres parce que trop de filles me doublaient.

Alors oui et re-oui j'étais ravie (et j'ai encore beaucoup de plaisir à y repenser) d'avoir partagé ça avec Agdel, OuietAlors et Mamanlit (parce que même si elle n'était pas physiquement avec nous, elle l'a été tout le long des entraînements et toute la journée de la course).

C'était vraiment bien d'avoir reçue Anne à la maison d'autant qu'elle est arrivée les mains pleines d'attentions pour chacun de nous. Ca m'a confirmé que nous sommes amies dans la vie. Pas juste en virtuel. Elle est venue en toute confiance, nous l'avons reçue de même. C'est rassérénant de savoir qu'il n'y a pas d'ajustement, de tension, de distance de "sécurité".

Idem pour Agdel.  Ma maman était avec nous, mes enfants, mon mari et la voilà qui propose un pique-nique chez elle, parce que c'était sur notre route du retour. Et que ça allait être plus confortable qu'assis dans l'herbe. Avec son mari, ils ont donc trimballé leur glacière de pique-nique pour finalement aller l'ouvrir chez eux en même temps qu'ils ouvraient leur maison pour des "invités surprises".

Mais oui j'ai souffert, pas physiquement (quoique) mais moralement, parce que je me suis faite doubler par 2 000 gonzesses. Que je les voyais passer en continu sur ma gauche et sur ma droite aussi et que plus j'avançais plus il y en avait qui me doublaient.

Je savais que j'allais finir, je le voulais et j'ai assez bien géré même la côte pleine d'herbes. La distance, voilà c'est bon, je sais que je la fais. Mais la vitesse, Seigneur la vitesse ! Je suis un vrai escargot.

On me dira et on m'a dit "mais il y en avait plein d'autres derrière". Oui, soit, il y en a aussi plein qui n'ont pas fini. Mais parmi les V1 qui, avec un an d'entrainement - un an quoi ! pas 2 mois, pas 4 courses, non 74 courses d'entrainement - a fini derrière moi ?

Heureusement que je n'ai pas d'ego, sinon je n'aurais jamais franchi le 3e km.

Je ne suis pas triste, ma famille était là, mes amies étaient là. Mais depuis 3 jours je me dis que j'ai été mauvaise. Et je me demande si ça vaut le coup que je continue.

Je vais continuer, parce que je déteste rester sur un échec. Mais fichtre, ça m'a bien bien cassé le moral.

mardi 19 mai 2015

Claquer la porte...

Et choisir la facilité.

C'est ce qu'a fait le cadet hier soir.

Il est parti chez son père ("encore" me dirait mon Amoureux, "enfin" me dirait sa soeur, "évidement" répondrais-je)

Son père, ce héros, qui était trop heureux d'entendre son fils dire à quel point je pouvais être une mauvaise mère qui lui gâchait la vie.


Répéter 20 fois depuis le début de l'année, "Cadet, où en est ton rapport de stage ?" "As tu 'trouvé un patron pour valider les 6 activités nécessaires de ton épreuve technique et orale ?" "As-tu besoin que je relise ?" Et le  "non, pas la peine" systématique comme réponse.

Le voir débarquer, quasi en furie, hier me réclamant le rapport de stage de l'année dernière pour une soutenance ce matin même. Rapport qu'il était convenu de garder "en privé" et surtout pas à exposer en jury. Rapport où la confidentialité des infos pouvait nuire à l'entreprise qui l'avait reçu. Rapport qu'il avait accepté de ne pas utiliser en jury de bac !

J'ai rappelé la règle, j'ai aussi rappelé que pour l'utilisation du dit rapport il aurait fallu faire la demande écrite en début d'année scolaire, prévenir le maitre de stage des parties qu'il voulait utiliser. comme que je l'avais dit à plusieurs reprises.

Cadet n'a pas aimé, Cadet ne s'est pas contrôlé, Cadet n'a pas pris la mesure de sa responsabilité.

Il a donc choisi la facilité :" tu es une mauvaise mère, c'est de ta faute tout ça. Papa est mille fois mieux que toi, il m'aidera lui"

J'ai rappelé au père ce que j'avais déjà moults fois expliqué au fils. Père qui n'avait pas l'air d'être au courant de tout mais qui pour ne pas désaouver  une chair qu'il avait fort peu tenue dans ses bras, a dit "il doit y avoir un malentendu"... Oui tout comme était malentendu les sacs posés en vrac dans le coffre de la voiture.

Mais cette fois, j'ai laissé faire. A moitié étonnée d'ailleurs, mais pas fâchée non plus.

Respirer enfin plus tranquillement. Ne plus craindre les cris, le manque de respect tant pour les autres que pour moi. Ne plus devoir justifier que mes actes étaient "bons".

Très bien. Je suis une mauvaise mère, son père est un héro. Parfait.

Moi je lui ai souhaité bon courage au père. Parce qu'il y a une vachte de différence entre ne pas gérer le quotidien d'une semaine sur deux et savoir qu'il va se le coltiner tout le reste du temps. Suivre les études, le post-bac, les inscriptions, les erreurs de navigation. Admettre les 20 mn quotidiennes sous l'eau de la douche, les lumières allumées partout où il passe, le frigo dévalisé alors qu'à peine rempli, les affaires "empruntées" et au mieux restituées abîmées. Les mensonges à répétition. Gérer le dentiste, les rendez-vous à l'école, le suivi d'un contrat d'apprentissage (si tant est qu'il trouve un patron).

Bon ok, il va aussi nous manquer ses fous-rires, son hilarité, sa fougue, ses délires à table, ses blagues à deux balles.

Mais pas les hurlements, la suspicion parce que le wifi s'interrompt et que forcément c'est nous qui l'avons coupé (et ce même si nous n'avons pas plus que lui de connexion).

Il reviendra pour quelques heures, reprendre l'air de la maison maternelle. Mais en attendant, il est chez son père et c'est difficile à avouer, mais fichtre que ça peut faire du bien aussi !

dimanche 12 avril 2015

Sur la lune avec des palmes...

Vous vous souvenez de ça : Aller sur la lune en palmes avec l'édit à la fin ?

Alors voilà, je suis revenue de la Lune.

 Avec mes palmes, ma veste de cosmonaute, mon cadran magique.
Les palmes - elles ont souffert !
L'indispensable !
Le cadran magique













Et surtout ma "Superteam" ! Peau d'Ane en relayeuse de compétition, son père qui avait un poste de signaleur aux petits oignons et un pote qui était venu compléter la team.
 
J'avoue, j'ai été ABSOLUMENT EXÉCRABLE à partir de jeudi. Déjà qu'à la base je ne suis moyennement bien lunée, là ça a été une descente en règle. Circonstance atténuante (enfin non mais bon...) l'homme, qui avait prévu de faire la course avec moi, n'a pas décroché le sésame. Out le certificat médical. Et sans lui, pas de course. Et j'ai été déçue, déçue. Ca m'a mis le moral en vrac, parce que je ne voyais pas comment j'allais y arriver sans lui. Il a choisi l'option "signaleur" parmi les bénévoles, mais je n'arrivais pas à m'en satisfaire. Je le voulais avec moi, et voilà qu'il allait s'occuper des 2 499 autres !

Et puis j'ai eu la très très mauvaise idée de me pencher sur le parcours, puis d'enchainer 2 sorties de 7 km, ou ni à l'une ni à l'autre je n'ai réussi à descendre en dessous de l'heure. Sérieux, même en marchant je vais plus vite je crois bien !

Ca plus un mail qui m'annonce que l'arrivée est prévue entre 21h05 et 21h40 (soit 25 mn et 60 mn après le départ) et boum, jeudi, je leur ai fait le Festival des Horreurs. Je n'allais pas y aller, j'étais trop nulle, en une heure j'en aurais fait la moitié, c'était même pas la peine que j'y aille, j'allais être disqualifiée, et autres atrocités.

Vendredi matin, c'était clair, je ne courais plus. Mais c'était sans compter sur les "Zouailles". Caroline qui me dit "bon, t'es la première, alors t'y vas et tu finis. Et si tu finis, ben je serais bien  obligée de finir aussi." Caroline, avec son marathon de Paris...

Donc, paf, remontée dans les tours, ressortir le sac et y aller. Mon mari devenait chèvre.

Finalement, j'ai pris le sac, mis les fringues et la frontale. Tu connais le cyclope ?


Et à 21h45, c'était parti !

Trop vite, beaucoup trop vite, je me suis "cuite" à pas deux bornes du départ ! Heureusement qu'un super rétrécissement a permis que je rejoigne le groupe et que je récupère un peu. Bon ok, je ne savais pas qu'on attaquait la vieille ville et qu'on était parti pour 160 mètres de dénivelé+

Tu veux une petite idée de ce qu'on a monté plusieurs fois :





Et la serpente des jardins de l'Evéché aussi... (d'ailleurs à ce moment là, j'ai presque regretté les escaliers, c'est dire ! Je n'en voyais pas le bout)

 Pierre-Yves Beaudouin
Faut savoir qu'on a fait tout ça de nuit, vraiment de nuit, éclairé par les illuminations de bâtiments (et dans la serpente, par des torches, c'était magique !)

De nuit, Chartres, ça peut donner ça :

Médiathèque - Echo Républicain

Cathédrale - Echo Républicain


Même quand t'as le nez sur tes pompes, tu arrives à t’exclamer.

Donc j'atteins le point de ravito où se trouve Peau d'Ane, l'homme et le pote. J'avais juste envie de pleurer, je m'étais faite doubler par des machines à courir, qui eux faisaient le 16 km en une heure. Ca faisait "stack / stack / stack" derrière moi, sans la moindre respiration, le moindre essoufflement, alors que moi, j'étais moitié morte à pas mi-chemin ! Non j'allais m'arrêter, j'avais fait ce que j'avais pu, je n'en pouvais plus.

Ma fille me tend mon eau, et me dit "allez maman, t'es la plus forte, tu vas y arriver"...

Mon homme me voit, tourne le regard vers une autre femme, encore plus en peine que moi, et me dit "finis avec elle, elle a besoin d'encouragements, ça sera pour l'honneur".

Comment veux-tu que je résiste hein ? Plus les Zouailles qui se préparaient pour faire 42 bornes et moi pas fichue d'en faire 7 ?! Alors j'ai rattrapé la dame, je lui ai dit "on fini ensemble, on sera les dernières, mais au moins on aura fini non ?" Elle s'arrête de pleurer, me dit oui et on repart. Sur le trajet elle me dit "j'allais m'arrêter comme vous, parce que vous aviez été devant moi tout le temps, je voyais votre petite lumière sur votre veste, et je me disais, allez, elle est là la petite lumière, alors je continue encore un peu". Je t'ai dis que des fois t'as pas besoin de grand chose pour te mettre à chialer ?

Alors j'ai respiré un grand coup, j'ai rassemblé les Zouailles dans ma tête, senti la photo dans ma poche, et puis j'ai dit "viens, on va mater du cul bien foutu, quitte à être les dernières autant qu'on en profite un peu".

On a maté, on a souffert (elle bien plus que moi, parce qu'au final à part une petite pente de rien du tout, j'aurais pu finir en courant tout du long les 3 dernières bornes, mais je l'ai attendu, j'aurais eu trop honte si je l'avais en plus, larguée au milieu du bazar). 

Et on est arrivé, en une heure. Pas vraiment comme des fleurs mais on l'a fait.

Après, ma Peau d'Ane qui avait passé son temps à me pointer dans tous les accès possibles, m'a retrouvée à l'arrivée, avec sa petite bouteille d'eau et un "Tu sais Maman que vraiment t'es la plus forte du monde ?"

Bon là, j'avoue, ça m'a achevée, j'ai pleuré, j'ai appelé ma mère, j'ai sortie la photo toute froissée de ma poche, et j'ai dit "Bon anniversaire Papa" !



C'était mon premier trail urbain, ça ne sera pas le dernier. Maintenant, si les copines veulent bien me dire si on se fait la course de Versailles, moi je suis au taquet !

lundi 9 mars 2015

Une journée de printemps...

Une vraie belle journée de printemps.

Attendue à un point que je n'imaginais pas.

Crainte aussi parce que bon, voilà, ce n'est pas toujours facile de faire le pas.

Le pas, celui qui te propulse dans une autre dimension de vie.Voilà, hier j'ai franchi une dimension, je suis passée de l'écran à la vie.


Et j'ai eu envie de pleurer toute la journée d'hier. Parce que 6 ans d'émotions se sont déversés au delà de mon cœur. Parce que j'ai trouvé, en êtres vivantes, très exactement celles qui sont là depuis 6 ans pour les plus anciennes. Celles qui sont là au quotidien, au jour la nuit, à la minute aussi parfois.

J'ai mis mes bras autour de l'amitié qui m'a tant ap-porté depuis si longtemps.

C'est un peu comme si j'avais réalisé un rêve.

Comme si j'avais eu 12 ans et une fête surprise. Comme si c'était Noël et Pâques et les grandes vacances réunies en une seule journée.

Chacune ex.ac.te.ment comme dans ma vie depuis toujours.

Je n'arrive pas à l'exprimer, elle l'a fait mieux que moi, mais si vous saviez le bien au coeur que ça peut faire ! Et qui dure encore.

Tu mets un visage sur des milliers de mots et les milliers de mots se changent en "pour de vrai".

Mieux que Noël et Pâques et les grandes vacances réunies. Mieux qu'une fête surprise pour tes 12 ans.
 
Et dire que j'ai passé mon enfance à chercher des amies, si j'avais su qu'elles seraient là, aujourd'hui, sérieux, j'aurais attendu bien plus patiemment !

Voilà, on l'a fait.

On s'est retrouvé, c'est le mot : re-trouvé.

C'était chouette, non, en fait c'était génial, c'était quand même un peu magique aussi. Et puis normal en même temps, comme déguster une tartelette à la framboise à la terrasse d'un café par une belle journée de printemps.

Comme avoir une fête surprise pour tes 12 ans, et puis rajouter Noël, Pâques et les grandes vacances par-dessus. Et une tartelette à la framboise un jour de printemps.





jeudi 8 janvier 2015

Je suis ...

Charlie.
Un flic.
Un agent de service.
Une victime.
Un pays en deuil.

Je suis triste, indescriptiblement triste.

J'ai rencontré Wolinsky, dans une salle de correction une fois. Un homme libre. Vraiment.

J'ai maintes fois tenté de recopier le nez pointu de Dorothée.

J'ai lu, souvent, Charlie Hebdo dans les cafét de la fac ou dans les gares.

Je l'ai commenté aussi, trouvé dur, provocateur mais souvent juste et tellement drôle.

Ce soir, je suis Charlie, une victime.

Demain, je serais libre et je continuerais de défendre le droit de dire que l'on est pas d'accord.

Mais d'abord je vais en finir avec mon chagrin à la République, comme dit un facebookien de mes amis.

En attendant, je sais que vous êtes toutes Charlie.






Et une autre, parce que sérieux, ça doit faire marrer mon père de les avoir à portée


:

 Papa, je te confie Charlie !



vendredi 10 octobre 2014

Anniversaires...

Septembre et Octobre sont toujours riches de fêtes chez nous.

Le 11 septembre c'est ma soeur qui a ouvert la marche avec ses .5 ans, tu as vu le petit cadeau, tout ça tout ça, je n'y reviens pas.

Le 16 septembre c'est Peau-d'Ane qui prend la relève avec ses 11 ans ! T'y crois toi ? Déjà 11 ans !!!! Ben moi j'ai eu du mal et j'ai toujours du mal à m'y faire.

Comme nous avions convenu que cette année se serait soft (vs l'année dernière où nous avions emmené 25 personnes faire de l'accrobranche, dont une bonne partie de sa classe) notre leitmotiv depuis le 15 août (faut t'avouer que la chipie en parle un mois avant de son anniversaire) était : "pas wattdouzemille copines, on.le.fait.soft.cette.année"... Ouaip, soft en fait nous, je crois, non j'en suis sûre, on.ne.sait.pas.faire ! Et voilà pourquoi nous nous sommes retrouvés à 12 (la moitié de l'année dernière tu vas me dire) mais sur 3 jours ou presque... (je te laisse multiplier par le nombre de repas, blablabla, on s'est fait avoir !).


Mais les copines de Peau d'Ane, remontées comme des coucous, paf, son anniversaire ça donne ça :
















Alors que son père jette tout le monde à l'eau tout habillé....













... le cadet se dépêche de les rejoindre (avec sa ceinture en cuir restée sur son jean, je ne l'invente pas) parce qu'un bain dans une piscine à 32° un 19 septembre à 21h  ça ne se refuse pas !

N'ont-elles pas l'air ravi ?

 Mais il fallait aller jusqu'au bout de la nuit...  Et envoyer la surprise !




 

Un beau lampion de la fête des Lanternes et hop, les petits mots gentils qui lui ont mis, qui nous ont mis les larmes aux yeux, s'envolent au dessus des jardins pour porter cette amitié tout là haut.









Même si courte nuit, le lendemain, les 4 mousquetaires + 1 nouvelle copine du collège, ont remis ça, piscine, gâteaux, cadeaux, jeux.













Là, j'avoue, j'ai fait ma madeleine, le papa d'une de ses meilleures amies, avait récolté plein de photos prises depuis la maternelle. Toutes les 4 toutes ensembles depuis des années. Et ce quelque soit le moment (anniversaire, rentrée des classes, voyages de classe, remise de prix, vacances, toutes les 4 tout le temps). J'ai pleuré, sans déc, j'ai pleuré, mes choupettes aussi en se prenant dans les bras, parce que c'était "une trop trop trop belle fête d'anniversaire et d'amitié pour toujours !"






Heureusement le gâteau est venu remettre tout le monde d'aplomb



Môssieur l'ainé leur avait organisé une petite surprise, un drôle de jeu "Dauphins - Dauphines" où tu changes de nom à tour de rôle et ou j'sais plus trop quoi en fait, mais même le chien voulait jouer tellement ça se marrait dans les rangs.

pôv pépère, refoulé, pas joué :-(





















Si je te dis que le week-end d'après, c'était le tour de l'Homme ? Et qu'on était encore 15 dans le jardin ?


Et que celui d'encore après c'était celui de Môssieur l'ainé ? Lui il fêtait ses 21 ans, si, 21 ! Et pan dans mes dents !










 





Ben voilà, nous sommes rendus au 10 octobre, et j'suis cuite.

J'ai besoin d'un peu de repos. Vraiment...

Ah on me dit dans l'oreillette, que demain j'ai un replay de Robin des Bois, avec ma fille et sa copine, et qu'avant y'a des trucs comme coiffeur suivi de déjeuner mère-fille, puis achat de nouveaux rideaux (à faire dimanche) avec un crochet par chez Kiko parce qu'il y'a un anniversaire qui se profile pour l'une des 4 mousquetaires ; pendant que Chéri lui sera à un rasso avec une partie de la Horde à la frontière allemande... Pchoufff.

Je crois que je vais vrai.ment. avoir besoin de repos.