Dans la vraie vie j'ai des copines. Certaines que je "rencontre" quotidiennement. Je veux dire avec qui je converse quotidiennement depuis 10 ans. Nous sommes une dizaine. J'en suis la plus âgée, avec les enfants les plus âgés eux aussi, la plus jeune a 33 ans mère de deux enfants 4 & 6 ans, une autre à 35 ans et 4 petits à son actif (15 - 6 - 2 - 1 ans), une autre est célibataire sans enfant - par la force des choses - une autre marié sans enfant par choix. Nous avons une comptable, des ingénieurs, une assistante de direction, une bloggeuse, une assistante de vie scolaire etc. Un chouette melting pot de très chouettes femmes.
Notre point commun : un forum il y a 10 ans, qui nous servait de point de rencontre pour la préparation de notre mariage. Nous nous sommes toutes mariées entre 2006 et 2007. Certaines sont divorcées depuis, mais toujours là. Les copines quoi.
Bref, tout ça pour dire que nous nous connaissons bien. Vraiment. Que peu peuvent se targuer de me connaitre aussi bien qu'elles. L'écran fait peut-être que nous disons plus que nous n'aurions jamais dit en face. Peu importe. Notre quotidien, avec ses difficultés et ses victoires nous le partageons.
Hier une conversation a pointé son nez, une vraie, une sérieuse, une de celles qui t'amène à 3h du mat, sans voix sur la terrasse du bistrot. Je ne saurais dire combien de ces conversations nous avons eues. Elles ont toutes fait leur chemin dans nos têtes. Elles ont toutes été sources de solutions, de changements, d'espoirs et de rassérénements.
Comment cette conversation est arrivée ? Un peu comme toutes les autres, par découlement. Je racontais que j'avais passé le dimanche avec une pelletée de jeunes actifs, et que je leur avais posé la question "à combien estimez-vous votre taux horaire, sans tenir compte de votre job actuel" et qu'il avait été difficile pour eux d'y répondre, d'autant qu'ils ne se l'étaient jamais posée... Et une des cops répond "tiens nous aussi nous sommes en pleine réflexion à ce propos là avec G. ; "si on ne tenait pas compte de nos boulots actuels et de nos études, on ferait quoi ?"
Imagine un tout petit peu l'impact de la question dans une conversation autour d'un verre un soir d'été...
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