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samedi 13 octobre 2012

La Première fois...

Anne, nous a lancé un "défi" : raconter nos premières fois. Nos premières de tout, d'envies, de grandes, de petites, de racontables, de moins racontables... Bref, nos "Première fois !"

Cette semaine c'est : "Première fois à l'école", et comme Anne, à l'école j'en ai plein de premières fois :

- la première rentrée en tant qu'élève
- la première rentrée en tant que prof
- la première en tant que parents aussi
- la première en tant que représentant des parents d'élèves (et le premier conseil d'administration au collège ! )

Bref, j'ai vécu ces quatre "premières fois"

Je vais donc vous conter la première "Première fois", celle qui m'a vue arriver, tablier et cartable, celle dont je me souvienne quasi comme on se souvient d'un rêve, un truc un peu flou, en sépia, sans vraiment savoir si c'était la réalité ou pas.

Ma première rentrée, j'avais deux ans et demi. Je suis née mi-juillet 1966, je suis rentrée à l'école en janvier 1969. Je suis incapable de me souvenir du temps, s'il faisait froid ou pas, ni même comment j'étais habillée. Je me souviens du bâtiment et du couloir, de ma classe tout au fond à droite. Et de ces petites tables. Toutes petites, et rondes.

On nous a fait asseoir, à 4 ou 6, et on a posé devant nous, des feuilles où était imprimé, soit un ours, soit une pomme, qu'il fallait colorier. Je voulais la pomme, j'ai eu l'ours. Alors j'ai pris un crayon marron, qui ne me plaisait pas, et j'ai "gribouillé", parce que je ne voulais pas de ce fichu ours. Il était moche et moi je voulais la pomme.

Après je ne sais plus, juste que j'ai ressenti de la frustration, et un certain malaise. Un peu de colère aussi.

Mais cet ours, je n'en voulais pas moi !

Je n'ai pas retrouvé de photos de cette époque, alors je vous en met une autre, j'avais 9 ans, et comme vous pouvez le constater, mes 15 premières années de classes se sont déroulées dans un établissement privé. Un vrai, un de ceux, où l'on apprenait la révérence, à manger la bouche fermée, à se lever quand un professeur ou une soeur arrivait dans la classe. Un établissement où l'on avait messe et confession une fois par semaine, sans parler de la présence quasi obligatoire à la messe du dimanche, à l'église en face de l'école.

J'y ai reçu toute mon éducation religieuse, mais aussi sociale, et cet enseignement suranné qui font qu'aujourd'hui, mes dîners se font rarement sans préséance.  Pour le reste, j'y ai fait mes 400 coups aussi, faut pas croire !.


Alors, où suis-je   ?

9 commentaires:

  1. Avant-dernier rang ? A centre ? Naaaaannn, vraiment je sais pas, c'est trop difficile :p

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    1. Un indice, j'avais un chignon et ma voisine les cheveux longs...

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    2. LA VACHE !!!! T'étais sérieuse à l'époque, on t'aurait donné "Dieu" sans confession :)
      (elle est bonne celle-là !!!!! :p

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  2. En bas à droite? Comment ont-ils réussi à faire tenir tranquille 30 gamines dans cette pause improbable?
    Les élèves qui arrivent en maternelle avec des "fantasmes" d'école. J'essaie de pas les décevoir dès le 1er jour...

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    1. Anne, on avait 9 ans, dont 6 chez les soeurs pour la plupart d'entre nous. On était "éduquées". On avait répété des semaines avant pour cette photo. La pose improbable, on l'avait tous les jours de messe. Une question d'habitude je suppose.

      Je n'avais pas de fantasmes d'école. Juste j'aimais pas les ours :-)))

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  3. belle photo ^^
    je ne me souviens absolument pas de ma première journée d'école... bizarre.. :-)
    bises

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    1. Pas sure sure c'était ma première journée. Mais mon premier souvenir sans aucun doute.

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  4. Je pense t'avoir repéré !! :)
    J'imagine beaucoup de sévérité est ce que c'était le cas ?
    Anne86

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    1. 2e rang 3eme en partant de la droite...

      Pour la sévérité, je ne sais pas, je n'ai pas vraiment de souvenirs. D'autant moins que j'ai pu compter sur les bienfaits de cette éducation pour rentrer dans "le monde" comme on disait à l'époque.

      Ok, on descendait les escaliers le long du mur, on les montait le long de la rampe, on n'avait pas le droit de macher de chewing-gum, ni de parler fort, encore moins de rire aux éclats. On se levait quand un prof rentrait en classe, on faisait la révérence en croisant une soeur dans un couloir, on disait "Ma mère" à la directrice, bref, l'éducation qu'on peut avoir chez les soeurs. Mais je n'ai pas souvenirs de sévérité, ou de grosses punitions. Non plus de l'implication, de la "culpabilisation" un peu, mais aussi de la compréhension. On nous expliquait pourquoi les choses devaient être faites comme ça et pas autrement. On avait du respect pour nous, l'inverse était donc plus facile aussi.

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