Ce sera donc le 7e et dernier article, puisque je finissais l'année sur le début de ma nouvelle vie (sous le bienveillant saint patron de mon père, l'Archange Michel).
Samedi 29 septembre 2001, à 13 h 45, j'ai donc quitté mes enfants, ma maison, mon ancienne vie pour partir vers un inconnu (dans tous les sens du terme).
Je n'oublierais jamais cette terrible sensation d'angoisse et de culpabilité, d'avoir laissé mes petits, mais aussi cette liberté qui me tendait enfin la main.
J'ai pleuré beaucoup, vraiment beaucoup, je me suis battue aussi pour ne pas flancher, pour ne pas retourner en arrière. Ca a été terrible vraiment...
Je sais que j'ai totalement anéanti mes enfants ce jour-là. Qu'aujourd'hui, s'il fallait refaire, je m'y prendrais autrement. C'est encore pour eux que je culpabilise, d'être partie comme ça, quasi sur un coup de tête. Sans rien expliquer vraiment. Je m'en veux encore...
Mais voilà, à l'époque je ne me suis pas donnée d'autres choix. Leurs ai-je demandé pardon ? Je ne sais plus, je crois que oui, je crois aussi que je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie à l'aube des 18 ans de mon ainé (je me souviens encore de l'ex me disant "mais tu pourrais au moins attendre la semaine prochaine pour partir, on doit fêter l'anniversaire de l'ainé"...).
Jeudi prochain mon Môssieurl'ainé aura 18 ans, il n'aura certainement pas oublié cette journée de septembre où nos vies ont basculé, mais sans ce départ d'il y a 10 ans, je sais que jeudi prochain, il n'aurait pas eu sa mère à ses côtés.
ERKKKKKK, elle me fait froid dans le dos cette note.... Heureusement que tu t'es barrée y a dix ans dis!!!!!
RépondreSupprimerDes bisous!
Pas à toi, les bisous à l'ainé pour ses 18 ans, tu suis rien là!!!! ;)
Pour les bisous, je transfère et je note...
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas, les enfants SAVENT. Et tes enfants, même s'ils ont eu mal sur le coup, savent au fond d'eux que c'était vital pour toi. Ils ne te le disent peut être pas mai ils sentent ces choses-là. Mon numéro 2 me l'a dit , plus d'une fois, "tu as bien fait de divorcer de papa, même si sur le coup ça nous a bien fait ch***, même si parfois maintenant encore on aimerait bien avoir nos 2 parents ensemble mais je sais que c'est mieux comme ça". Ou quand le Zébulon (number 3) lâche sans prévenir "mon beau-père fait pour moi plus que mon père et je l'aime plus que mon père".
RépondreSupprimerNe serait-ce que parce que tu es là pour nous en parler, tu as bien fait. Ne le regrette jamais, ni la façon dont ça s'est passé, c'est LA façon qui t'était nécessaire à ce moment-là. J'ai fait l'inverse : j'ai loué un appart sans rien dire à personne et j'ai mis l'ex dedans. Je suis restée avec mes enfants éplorés, j'étais/je suis l'affreuse méchante qui a mis leur père à la porte.
Bon anniversaire au grand ! alors, ça fait quoi d'être la mère d'enfant majeur ?!
FD, je regrette tellement de les avoir fait souffrir, même si je sais que c'était le meilleur choix pour moi, qu'encore aujourd'hui ça me fait monter les larmes aux yeux. Merci de me l'avoir redis que c'était LA façon et que je n'ai rien à regretter.
RépondreSupprimerPour Mossieurl'ainé je te dirais ça jeudi prochain, il est du 6...
Je n'arrive pas à commenter. Je réfléchis...
RépondreSupprimerBisous,
Man
Il y a 10 ans tu t'es sauvé la vie... c'est perde leur maman qui aurait anéanti la vie de tes fils..
RépondreSupprimerIl y a 10 tu t'es sauvé la vie, il y a 10 ans, 1 mois et 10 jours je venais aussi de sauver la mienne...
Partir ou quitter la mauvaise personne c'est comme naitre à nouveau.
Oui, c'était ça, une nouvelle vie !
RépondreSupprimerTu as surtout fait preuve de beaucoup de courage.
RépondreSupprimerEt ça, c'est énorme !
L'apprentie : du courage je ne sais pas, je ne crois pas qu'il faille du courage pour fuir. Je suis partie, j'ai tenu bon après, j'ai toujours peur mais plutôt me faire couper un bras que de le lui montrer.
RépondreSupprimerAujourd'hui ça reste un épisode très douloureux. Parce que c'était violent et difficile.
Pour autant je viens de rencontrer deux divorcés qui sont respectueux l'un de l'autre, je me dis qu'il y a au moins de l'espoir pour certains et ça c'est bien.