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lundi 10 février 2014

Les 10 trucs que je n'aurais pas cru possible de vivre...

Chez Anne, chez Virginie, chez d'autres encore, fleurissent les 10 choses que l'on ne se serait pas cru capable, ou que l'on n'aurait pas cru possible de vivre. J'ai promis à Anne de m'y coller...

La première chose, c'est "partir de chez moi". Quitter l'Auvergne pour vivre ailleurs. Ca vraiment je n'aurais pas cru. Je l'ai fait pourtant, je suis partie, d'abord en Champagne, puis à Paris, pour finalement vivre ici, en Beauce.

La seconde "épouser un étranger" : je ne sais pas pourquoi, mais petite (voir même ado) je me voyais mère au foyer / avocate (oui, les deux tant qu'à faire), et épouse d'un gentil notable médecin ou dentiste, voir chirurgien, mais bien de chez nous, un Auvergnat approuvé par Papa-Maman. J'aurais du mieux connaitre mon père, qui se fichait comme d'une guigne de la raison sociale, et mieux me méfier de ma mère, qui elle ne s'en fichait pas du tout. J'ai fini par épouser un ingénieur parisien , puis découvrir l'amour vrai avec un chauffeur scolaire - mais pas que - beauceron .

La troisième, c'est un mélange des deux premières, je devrais dire plutôt "une accumulation" des deux premières : "vivre loin de ma famille". Ca j'avoue, vraiment, j'ai du mal. Ma famille me manque. Vraiment beaucoup. Ma mère et ma sœur vivent à 900 km de moi, mon cousin-frère à 400 km. Et ils me manquent. Ca me fait comme un trou dans le cœur à chaque fois que je vois les dimanches arriver. Je sais, c'est con, je n'ai qu'à prendre le train et toutça. Mais voilà, entre le temps et l'argent, ce n'est pas toujours facile.

La quatrième : je n'aurais jamais cru faire parti d'un conseil municipal ! Et pourtant !!! Coup de chance, coup de bol, heureux hasard, la vie a fait que je suis devenue conseillère / adjoint même / municipale et que j'ai aimé ça. J'y ai mis mon énergie, mes connaissances, mes compétences, mon moi aussi. Et j'ai vraiment aimé ça. Allez savoir ce qui m'est passé par la tête le jour où j'ai dit "je veux faire partie de la liste municipale".  Mon oncle (beau-frère de mon père) était adjoint lui aussi, il était mon héros civique (pour le reste, comment dire, mis à part qu'il valsait à merveille autant à l'endroit qu'à l'envers, on ne peut pas dire qu'il ait humainement marqué mon existence). J'ai vécu ce mandat comme un Graal. Je ne dis pas que je n'y retournerai pas, mais pour l'instant, l'ambiance et l'équipe ne me conviennent pas. Et plutôt que d'aller prendre le risque de nous retrouver (ma diplomatie et moi) en friction, je préfère laisser la place à l'homme, qui rempile lui pour la seconde fois.

La cinquième : épouser un homme comme le mien ! Un simple, un vrai, un tendre, un bon, un gentil, un profondément aimant. Les exemples que j'avais autour de moi (hormis mon père) ne me disait rien de bien vaillant sur l'égalité homme/femme et le bonheur conjugal. Alors j'ai foncé dans un schéma un peu bancal, basé sur la respectabilité extérieure. Bref, échec, et tant mieux parce que j'ai pu rencontrer un homme vrai. Le mien !

La sixième : faire des trucs de ouf ! Même encore maintenant. De la montgolfière, être organisateur (pas toute seule hein !) de spectacles, passer des week-ends au milieu d'une horde bruyante et attachante. Vivre, hurler, chanter, applaudir à tout rompre. Comme hier, debout dans une salle de province à applaudir avec belle-maman à mes côtés une troupe venue d'Irlande. Moi qui n'ai jamais vu ma mère applaudir que poliment, même à l'Olympia avec son chanteur préféré à deux mètres d'elle...

La septième : avoir des amis virtuels / ou pas. Enfin avoir des amis à partir du virtuel et être vraiment amis ! Non mais c'est vrai quoi. Nous à 15 ans, on téléphonait enfermé dans le placard de l'entrée après avoir eu l'accord parental.

La huitième : coudre. A temps perdu, mais à temps pris et heureux. N'avoir finalement jamais cessé de coudre, pour moi, pour les autres, des réussites, des échecs, des trucs moches, des choses très belles.

La neuvième : ne plus être timide. A l'instar de Virginie, repenser à tous les efforts déployés en récré, pour faire partie de la bonne bande, avoir le bon look, le bon prénom. Et là aujourd'hui, me dire que finalement l'important c'est surtout d'avoir les bons amis.

La dixième : Apprendre, encore et toujours, tous les jours. Apprendre des gens, des mots, des gestes. Apprendre à être mieux, à être moi.

5 commentaires:

  1. Les truc s qu'on ne se croyait pas capable sont des trucs dont on peut être fières! A moins que les autres on les garde pour soi? Non je déconne! Je trouve que dans l'ensemble, les choix qu'on a été amenées à faire nous ont grandies, et c'est tant mieux.

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    1. On fait des choix, on apprend, on construit. C'est peut-être grâce à ça que finalement à 50 ans, on se retrouve avec des choses de oufs à raconter :-)

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  2. Notre venue chez Anne n'est pas prévue dans l'immédiat, mais, on y pense...quand tout ira mieux, je n'oublierai pas de te faire signe. (De même pour toi si tu as l'occasion de venir dans le sud...)
    Bon dimanche.

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