
A la main d'abord, puis à la machine et sous l'oeil bienveillant mais un cil exigeant de ma grand-mère maternelle, ma Mamée Yanne (Eliane de son prénom de naissance, mais devenue Yanne au fil des années de grand-maman). Sa boite à couture était une boite en osier, avec des tas de petits trésors utilisés souvent, manipulés sous toutes les coutures (ahahaha) et dont j'ai gardé les dès, les épingles, les aiguilles, les ciseaux et le porte-aiguilles. Je pouvais toucher à tout, sauf à ses ciseaux ! Ah ça les ciseaux c'était interdit de chez interdit. J'ai donc gardé la boite (qui est vide aujourd'hui) et l'interdiction absolue que les enfants touchent aux ciseaux de couture. Mes enfants ont transgressé quelques règles mais jamais celle-là - je crois leur avoir promis un truc à base d'enfer et de torture sans fin. D'ailleurs les ciseaux ont une telle valeur dans ma vie que j'ai bien plus été embêtée d'avoir perdu les miens il y a quelques jours que d'avoir perdu mon alliance (j'ai retrouvé mes ciseaux, mais pas mon alliance...)

Après j'ai cousu chez mes parents mais je ne me souviens pas trop de ma boite à couture, peut-être une travailleuse dans ce genre là. Dire que je n'aime pas ce truc est un euphémisme. C'est instable, trop petit ou trop grand ou trop profond ou pas assez (selon ce que l'on veut y loger), c'est inesthétique et en plus ça prend une place de dingue. Bon, relativisons, c'était celle de ma mère qui la tenait d'une grand-mère et qu'elle n'ouvrait jamais. Je n'ai rien gardé de cette horreur.

En 1987, ex belle-maman m'a offert une boite à couture plus en accord avec ce que j'aimais. Je l'ai toujours. Elle est bleue, je peux y trouver ce que je veux les yeux fermés.
C'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à investir, des ciseaux tailleurs, un découd vite (la révélation !) des craies, du carbone à tissu, une roulette à patron etc etc etc.
Je l'aime beaucoup cette boite. Outre le fait qu'elle m'offrait une reconnaissance de mes compétences (souvent niées par mon ex et son père) elle se posait là où je cousais. Elle se pose toujours là où je couds. C'est ma boite. Je n'ai juste pas envie qu'elle soit plus grande ou plus petite. Elle est parfaite.
D'une table de cuisine chez ma grand-mère, je suis passée à une table de cuisine chez ma mère, puis une table de cuisine chez moi. Elle ressemblait souvent à ça la table de cuisine.

A force de me voir sortir, poser ma machine accompagnée de ma boite, mon Amoureux a eu l'intelligence de m'offrir un plateau sur deux tréteaux dans notre chambre pour qu'au moins mon matériel soit toujours accessible. Peau d'Ane s'y est essayée plus d'une fois !
La boite bleue et la boite en osier... |
17 m2 pour moi toute seule.
Une grande armoire pour les tissus, deux plateaux pour que les machines soient toujours prêtes à servir, une table qui me sert de table de coupe. Mon mannequin enfin dans la même pièce que le reste, les fils ne devraient pas tarder à être accessibles et surtout rangés par couleur.
Je vais accrocher mes ciseaux pour les avoir toujours à portée de main et mes outils de traçage au-dessus de ma table de coupe. Il faut que j'investisse dans de belles boites pour ranger les chutes de tissus et puis classer mes patrons dans des boites similaires (je n'aime pas trop quand c'est dépareillé je crois)
Je crois bien être passée d'une boite en osier, à mon atelier :
"Au fil d'Arbout"
Tu vas être bien installée !
RépondreSupprimerC'est drôle, hier justement j'ai sorti du placard la "boîte de la machine à coudre" de ma Mamie, qui contient du petit outillage, des aiguilles pour machine (que j'ai bien envie d'utiliser) et tout un bric-à-brac : de magnifiques boutons d'uniformes de marine, une décoration de mon grand-père, des étiquettes au nom de ma Maman…
Je suis déjà bien installée. La c'est cherry on the cake, tout au même endroit. Du coup c'est la misère quand je veux recoudre un bouton avant de partir ou couper un fil vite fait. Tout est à l'étage. Mais c'est rigolo, Peau d'Ane vient me voir (sa chambre est en face de l'atelier) commente, discute, me fait partager sa musique, se bidonne quand je râle après un truc.
SupprimerQuant aux vieilleries c'est pas trop mon truc. J'ai récupéré des boites de mercière (ma grand-mère était mercière justement) mais pas / peu garnies. Je ne sais jamais comment utiliser ces choses là (trop ancien, trop connoté pour moi).
Oh c'est chouette tout ça...
RépondreSupprimerFigure toi que moi j'ai une travailleuse. Offerte par mes copines.
En revanche, si je stocke des choses dedans, elle n'est pas souvent ouverte.
Pour mettre mon vrai bazar indispensable, j'ai une sorte de boite en plastique transparent avec des casier. Et surtout à portée de main.
La dernière fois, j'ai surpris l'Homme en train de couper du fil électrique avec mes mini ciseaux de couture. J'ai cru que j'allais le tuer !!
J'aime beaucoup le nom de ton atelier !!
Aaaaaaaahhhhhhhhhh le sacrilège des ciseaux ! Le mien n'oserait pas il aurait bien trop peur que je lui fasse la gueule pendant des mois et que je lui reproche son acte pendant très très très longtemps.
SupprimerMerci pour le nom :-) C'est le nom de la place de mon village. Je le trouve sympa aussi.
Pour les boites, voilà c'est ce qui me manque, des boites en plastique, mais aux coins carrés, pas arrondis comme les miennes. Je voudrais bien pouvoir ranger mes tissus sans que mes piles s'effondrent des que je les manipule (ce qui m'arrive souvent, vraiment souvent). Mais là pour l'instant, je gère avec ce que j'ai déjà.