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dimanche 11 octobre 2009

Récipiendaire ou comment placer un top-mot de vocabulaire !

Mon cher et tendre, l'amour de ma vie, est récipiendaire ! Hein, que ça valait le coup de le placer dans la conversation ce mot là ? Ca n'arrive pas tous les jours de pouvoir, l'air de rien répondre à la question "c'est le week-end, t'as prévu Bones ou la 1 samedi ?", "euh ni l'un ni l'autre, nous samedi c'est gala, chéri est récipiendaire". Récipienkoi ? Récipiendaire : nomminé pour la remise d'un trophée/diplôme ou intronisé dans une compagnie, en grande cérémonie - avec un E trophée, ça aussi c'est trop la classe !

J'aime bien aussi le "grande cérémonie", enfin sauf quand j'ouvre mon placard et que rien ne rime avec "grande cérémonie".... Sauf la robe d'été déjà vue, revue et rerevue alors qu'on a prévu 8° à 17 h 30. Sauf aussi quand le récipiendaire me dit "c'est pas une réception avec la reine Angleterre" alors que lui a dans son placard un costume tout neuf, acheté l'après-midi même, après-midi pendant lequel on était censé me couvrir l'arrière-train d'un truc qui n'aurait pas coûté la peau de mon dos. La peau de mon dos ayant atterri sur le dos de chéri. :-(

Donc je disais, j'aime bien "grande cérémonie" sauf quand j'ai rien à me mettre et qu'on est vendredi soir...

Ne me restait pas douze options, juste une, y aller le samedi et croire au miracle (euh, bon d'accord ça fait deux options...). C'était sans compter sur les autres projets de cher et tendre. Et hop me voilà en charge de Peau d'Ane pour la journée. Et là, je l'avoue le "j'aime bien grande cérémonie" c'est transformé "je vais rester au fond de mon lit".

Bon, fallait pas quand même que je baisse les bras, je charge donc Peau-d'Ane et direction la ville - pour rappel j'habite à au moins 15 km de tout lieux possédant un magasin où je puisse trouver quelque chose de mettable. Retour donc dans les magasins de la veille, où faut se faire une raison, rien n'avait changé ! La nuit n'y avait pas porté la super affaire du siècle, pas encore sortie les robes de fin d'année - et c'est bien la seule fois où je peste de n'avoir en octobre les robes de fin décembre - et pas rendu plus aimable et aidable les vendeuses face à mon 44/46. A peine attendries, qu'elles étaient, par l'air contrit de ma fille qui lors d'un essai me regarde en disant : "on dirait la robe de Mamie Roger". Tant pis, autant d'adversité finit par avoir raison du peu d'enthousiasme qui me restait. Je remballe ma gonzesse et mon désespoir et je me casse.

J'avais un petit manteau rouge à tricoter pour la Barbie d'une Princesse, je me dis autant ne pas partir les mains vides, et direction la laine. Ah mais dites donc, que vois-je là en vitrine ? Une robe qui ma foi m'attire l'oeil, je me réfrène, connaissant ma tendance à être attiré par un peu n'importe quoi et de préférence qui ne me va pas. Et là Peau d'Ane qui dit "Oh, elle est jolie, elle est toute en couleur". Va donc pour la robe de la vitrine, "grande cérémonie" n'étant pas liée à "noir total" chez moi, qui n'en suis plus à une contradiction près. Essai, re-essai, puis l'air satisfait de Peau d'Ane et de la vendeuse - aimable, aidable et pas pousseàlaventable - ont raison de moi. La robe dans un sac, la laine dans l'autre, il n'était que midi, on s'est offert un pique-nique pour fêter notre réussite !

Arrive l'heure des préparatifs, fallait quand même bien ravaler la façade, corriger la toiture, et allumer les lumières. Et enfin enfiler la robe... chose faite, ah zut, le seul collant noir-voile file comme un pet de mouche sur une toile cirée. Jambes nues, par 8° ? Nan mais j'suis pas un mannequin de Elle moi ! Je me rabat sur les "kitiennent" tout seul. Collés au scotch, assurés à la lock-it, ça avait l'air de tenir la cuisse route. Et mon récipiendaire beau comme un dieu dans son costume tout neuf qui me dit "oh, c'est sexy, on voit la jarretière de ton bas !" "Hein ! Non ! Si !" pam, j'suis morte ! ...

Vous saurez, mes choubidous, la prochaine fois, comment je me suis sortie de ce baspas-là.

1 commentaire:

  1. Dorénavant, tu ne procrastineras plus lorsqu'il s'agira d'accompagner ton cher récipiendaire. Ton impéritie n'est pas une fatalité : pour pallier à ce problème, acheter des collants en grosse quantité n'est pas superfétatoire.

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