Va falloir que ça change...

On s'en serait douté, le carnet n'a pas fait long feu face aux événements. 76.5, sans commentaire, vous savez toutes compter, que pour 1.66, c'est un kilo cinq de pris, et pas de centimètres de taille de perdus.Je reprendrais donc la route demain, parce qu'aujourd'hui, j'ai encore des trucs impossibles qui m'attendent. Impossible, c'est vite dit, mais à elle seule la réunion "plénière" des parents vaut bien une excuse pour ne pas pouvoir aller à la piscine. Alors ce soir c'est brocolis pour compenser (et je vais croiser les doigts pour que ça passe).

Début de semaine en demi-teinte, engueulade et mise au point avec l'ainé, qui trouve que son confort personnel devrait être l'axe  principal de fonctionnement de la maisonnée. Or, nous avons décrété, l'homme et moi, que "ben nan...".  Non il n'irait pas passer la nuit du lundi chez son père pour gagner 40 mn de sommeil par mois (soit deux fois 20 mn). Parce que nous nous levons, et partons bien 20 mn plus tôt, deux fois par semaine pour lui ! Qu'hier, je me suis même trouvée à poireauter pendant une heure sur le parking de mon boulot pour que Môssieurl'ainé attrape le bon train. Alors non, il attendra son train pendant 20 mn à la gare, ou ira trainer au bistrot, mais non non et non, il n'ira pas chez son père cette semaine là. Oui j'ai été très en rogne, j'ai beaucoup pleuré (ça ne me change pas vraiment), beaucoup culpabilisé d'avoir engendré un gosse à ce point "extérieur" à la famille. Pourtant il a l'air de nous aimer, de faire attention à nous, mais, certaines fois c'est plus fort que lui, paf, ça ressort, comme un diable de sa boite, et on se retrouve pris en tenaille par un "égoïsme de confort".

Le lendemain, le cadet perdait sa carte de car, après avoir perdu puis retrouvé 15 jours auparavant, son téléphone. Au même endroit, dans le bus de retour. La faute de qui ? Ben de sa poche voyons ! La blague du téléphone s'était bien terminée, en plus le téléphone avait été offert par son père, le problème ne me concernait pas vraiment. Mais la carte de bus, ce n'était pas tout à fait la même histoire. 15 euros de duplicata + 45 euros de coupons, ben voyons ! Et lui ne semblait absolument pas inquiet, du tout, rien, le fait de payer 60 euros + les tickets jusqu'à l'obtention du duplicata, c'était une paille, il prendrait l'argent chez son père. "ben nan" ici aussi. Pas chez son père, mais au taff, à bosser à l'atelier, pour rembourser ces foutus 60 euros. Je lui ai expliqué ce qu'on faisait avec 60 euros, en l'emmenant s'acheter des pantalons et un blouson. Parce que pas de bol, en avant-après l'été, les pantalons ont perdu 7 cm, alors que lui a en a gagné 10  ! Il ne lui restait donc que deux shorts et deux jeans mettables (dont un chez son père, ça aide !). Avec 60 euros, il a donc pu obtenir : un survêt, un battle, un jean et un blouson type collège us. Alors ok, c'est pas de la marque, mais pour l'usage qu'il va en faire c'est bien assez ! Et vu que ces chaussures étaient trouées d'usure, fallait là aussi sortir 30 euros pour une autre paire, idem, pas de marque et pas sûr qu'elles fassent l'hiver. Il a cogité pas mal dans la voiture. Et coup de bol ou cul bordé de nouilles, allez savoir, la carte a été retrouvée ce matin... Il aura donc 22.5 d'avance sur son compte-travail, vu qu'il a posé des plaques d'isolant avec découpes hier soir de 19 à 21 h.

Il nous reste donc à faire comprendre à la benjamine que les devoirs, le vocabulaire et la préparation de la dictée, c'est pas le mercredi après-midi à 16 h 30 que ça se prépare alors qu'on lui demande de le faire depuis le jeudi d'avant...

On devrait survivre cette fois encore !